La scène culturelle et artistique tunisienne fêtera cette année, le centenaire de l'artiste peintre Ammar Farhat, né en 1911 et décédé en 1987. A cette occasion, une commission a été créée pour la préparation du programme de célébration de son centenaire, informe un communiqué du ministère de la Culture. Cette commission regroupe Sophie El Golli, critique d'arts plastiques, Aïcha Gorji, galeriste du centre d'art «Ammar Farhat» ainsi que ses deux compagnons de route, Ezzedine El Madani, l'écrivain et historien d'art, et l'artiste-peintre Sadok Gmach. Né à Béja en 1911, Ammar Farhat, a fait son chemin dans la peinture sans jamais suivre d'études ni dans le dessin ni dans la peinture. Autodidacte, il a été en 1949, lauréat du prix du dessin artistique et a remporté en 1983 le prix national des œuvres plastiques. Cet artiste prolifique à juste titre, dont la maison de la culture porte aujourd'hui son nom dans sa ville natale est considéré comme l'une des figures de proue de la scène artistique tunisienne du XXe siècle. Appartenant à cette première génération qui a réussi à s'imposer au moment où le pays ne possédait pas de traditions dans ce domaine, l'auteur de la célèbre phrase «Moi aussi je suis peintre, j'ai un monde à créer que je dois exprimer» a su se démarquer de la peinture coloniale et orientaliste mièvre, pour transmettre dans ses œuvres, le caractère expressif et la présence de l'humain de et dans ses modèles.