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Réfléchir d'abord au mode de gestion et de fonctionnement de nos universités (2e partie)
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 06 - 2011


Par Habib DLALA*
A vrai dire, ce dont l'université a besoin aujourd'hui, c'est un projet d'organisation et de gestion qui rompt avec le centralisme, la coercition, l'improvisation et l'imitation de modèles pas ou peu adaptés aux réalités et aux potentialités locales. Le mode de gestion centralisé, vertical et contraignant devrait céder la place à un mode de gestion gouvernanciel impliquant des acteurs en interaction, relevant de logiques différentes et convergentes à la fois. Ce «nouveau mode de gouvernement» devrait permettre d'éviter le recours systématique à l'autorité administrative centrale et de répondre, au moyen de plans stratégiques d'établissement, à des objectifs et des critères de performance concertés définis par des organes de direction et de décision agissant de manière coordonnée avec les priorités nationales. Ces organes internes devraient donc interagir avec les acteurs externes représentés par les départements de tutelle, les instances régionales, les partenaires sociaux, les entreprises et les représentants de la société civile. En réalité, la gouvernance universitaire ne se substitue pas à l'Etat mais l'engage dans un partage d'autorité dans l'intérêt primordial de la collectivité nationale.
Concrètement, un large consensus devrait permettre d'abord une participation équilibrée des deux collèges de manière à faire bénéficier nos institutions et les structures gouvernancielles qui la piloteraient de l'autorité scientifique et des qualités managériales des meilleures compétences universitaires nationales. Il devrait ensuite conférer aux établissements une plus grande autonomie (contractuelle au besoin) pour gérer le personnel académique et les ressources humaines et financières disponibles afin d'assurer un meilleur développement de chacun de nos établissements. Enfin, il demeure important d'introduire des indicateurs de performance, moins pour le «ranking» pourtant bien ancré dans l'air du temps, que pour l'octroi des dotations financières publiques et la récompense de l'excellence dans les activités d'enseignement et de recherche. Le recrutement du personnel d'enseignement et de recherche, les procédures de promotion, la définition de l'échelle de salaires et l'évaluation des prestations académiques devraient être laissés aux organes de tutelle.
Mais nul mode de gestion n'est efficient si l'on ne descend pas aux modalités pratiques de sa mise en œuvre. Dans l'enseignement supérieur, le débat devrait, au plus vite, apporter une réponse aux trois questions suivantes : comment l'étudiant arrive-t-il à l'université, pour quelle formation et quel sera son dessein ?
L'occasion du débat étant une révolution pour la liberté et la dignité, l'approche gouvernancielle, par les possibilités de concertation et de participation qu'elle offre, semble être la plus indiquée pour réfléchir à la remise à niveau et l'orientation de l'input (population-cible issue de la massification), à la reconfiguration des programmes de formation et des méthodes pédagogiques, au financement des établissements d'enseignement et de recherche, à l'instauration d'un partenariat euroméditerranéen utile (codiplômation; cotutelles de thèses…) et à celui qui devrait lier l'université aux milieux socioéconomiques afin de négocier, avec les entreprises et l'Etat des solutions d'appui à la création de nouvelles entreprises (jeunes pousses) et des modalités de recrutement des diplômés de l'université. Dans le contexte actuel, les opportunités d'embauche ne sont guère nombreuses. Plutôt que de freiner la reprise économique, tous les acteurs devront s'employer à accélérer le rythme de croissance et inciter à l'innovation. Le plein emploi des diplômés de l'université est aussi à ce prix.


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