Trois jours après l'exigeante sortie de Feriana, en coupe, le ST remet cela devant le CSHL dans un climat que son entraîneur Liewig qualifie «d'instable» Jusqu'à hier à midi, le coach stadiste Patrick Liewig, n'avait pas toujours arrêté le onze, qui donnera, cet après-midi, la réplique au CSHammam-Lif. Certes, la réintégration,,, du milieu de terrain Iheb Msakni est d'actualité sans pourtant se révéler certaine : «Cela fait une semaine qu'il n'a pas appartenu au groupe puisqu'il subissait des soins. Mais, vous savez, les joueurs ne doivent pas rentrer dans le groupe comme cela. Ils doivent posséder le potentiel physique d'autant qu'avec la chaleur accablante et l'accumulation des rencontres, les conditions de jeu deviennent, extrêmes», analyse le patron du club du Bardo dont le discours en cette dernière partie de saison traduit un certain désenchantement et un zeste de dépit. «Contrairement à d'autres clubs, il nous manque, aujourd'hui, la stabilité financière, sportive, des dirigeants, constate-t-il sur un ton amer. Nous fonctionnons au coup par coup, démontrons beaucoup de courage et d'énergie, avec les forces que l'on aura. Mais rassurez-vous, on ira jusqu'au bout. Je ne suis pas quelqu'un qui lâche.» D'ailleurs, le technicien français relègue dans l'immédiat au rayon des «paramètres inutiles» toute évocation de son avenir : «Ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus. Nous devons faire le maximum quel que soit mon avenir. Pourtant, il y a un déséquilibre entre les secteurs. Depuis février dernier, j'ai fait avancer le club, même s'il y a des personnes qui ne sont plus là. L'urgence, c'est d'assurer le maintien mathématique car il y a encore quinze points à prendre et on n'est pas à l'abri. Le challenge de départ était pourtant des plus exaltants : se qualifier pour une coupe africaine. Malheureusement, ils sont en train de détruire l'édifice et de le brûler. Et ce n'est pas Liewig qui le fait. Il est nécessaire de fédérer les énergies autour de quelque chose de constructif pour s'en sortir». On est vraiment limite L'ancien technicien de l'ASEC Mimosa, en Côte d'Ivoire insiste dans cet ordre d'idée sur les cinq départs qui ont réduit l'effectif comme une peau de chagrin : Ibrahima Ba, Amir Haj Messaoud, Mohamed Cherni, Radhouène Ben Ouannès… conséquence : il est contraint de reconvertir Aymen Ayari latéral droit, mercredi contre l'AS Kasserine. Trois jours plus tard, les «Rouge et Vert» vont remettre cela et puiser au fond de leurs ressources physiques contre des Boukorninois, avides de réhabilitation. «On n'a pas d'équilibre, de liant et de fluidité. On a assuré notre qualification en coupe sur le courage car, rayon qualités techniques, on est vraiment limite. Et je sais que ce sera difficile, tout à l'heure à El Menzah», conclut l'entraîneur d'un ST soucieux d'engranger les points qui lui manquent pour assurer le maintien mathématique.