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Un fardeau nommé Europe
Commentaire : Tant face aux révolutions qu'en état de guerre
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 07 - 2011


Par Soufiane BEN FARHAT
Lu dans le New York Times, sous le titre on ne peut plus éloquent «Un bien Vieux continent» : «La première réaction de l'Europe face aux brutalités du régime de Kadhafi en Libye était prometteuse. La France a vivement plaidé pour une intervention internationale et les alliés de l'Otan ont accepté de prendre la tête des opérations après une série de frappes aériennes américaines.
La plupart des alliés ont toutefois découvert le coût de plusieurs années de sous-investissement militaire quand ils ont dû faire appel à Washington pour des bombardements et autres opérations de soutien de base. La défense collective est toujours partie du principe que les Etats-Unis viendraient en aide à l'Europe face à une grande puissance comme l'Union soviétique. Aujourd'hui, l'incapacité des membres européens de l'Otan à venir à bout d'un petit pays comme la Libye devrait donner des sueurs froides à n'importe quel ministre de la Défense européen».
Pour les Américains, l'absence d'un leader européen pose problème. Les Etats européens sont toujours autocentrés, malgré les professions de foi européanistes à souhait. Les vieux démons isolationnistes sont à l'affût. On en a eu des avant-goûts à l'occasion de la crise grecque ou de l'afflux de quelques milliers d'immigrés tunisiens. La France a carrément menacé de suspendre les accords Schengen lorsque Rome avait délivré des permis de séjour temporaires auxdits immigrés tunisiens. L'Italie en fut froissée. L'Union européenne a failli en faire momentanément les frais.
En somme, l'Europe ressemble à un géant aux pieds d'argile. Economiquement, elle n'est pas en reste. Pour maints observateurs, la crise de l'euro préfigure un cauchemar bien réel. Sa chute pourrait faire tourbillonner le monde entier dans son sillage.
La guerre en Libye a mis à nu l'inconsistance militaire européenne. C'est le vieux syndrome de l'impuissance européenne chronique tout au long du XXe siècle. Lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis d'Amérique avaient été appelés à la rescousse. En Indochine et en ex-Yougoslavie aussi. Excepté en Indochine et le bourbier vietnamien, leur puissance de feu, leur force de frappe avaient souvent fait la différence.
Les Européens, eux, sont toujours incapables d'amasser des milliers de soldats sur quelque front que ce soit. Pis, ils ne peuvent même pas organiser un pont aérien. Ils traînent des handicaps originels et majeurs. Ils ressemblent au général de l'armée morte d'Ismaïl Kadaré, chargé de récupérer des dépouilles rendues poussière. C'est-à-dire des fantômes.
Si elle n'est pas aux prises avec de vieux démons, l'Europe semble fantasque. Elle a bien daigné ouvrir, péremptoirement et sans états d'âme, un front militaire en Libye. Seulement, dans les guerres, toute guerre, l'important ce n'est pas d'entrer en hostilité, mais bien plutôt de savoir en sortir. Les Américains sont largement – et douloureusement — avertis là-dessus. Le Vietnam, l'Irak et l'Afghanistan leur en ont administré la preuve par l'absurde à ce propos. Plus tu t'enfonces aveuglément, moins tu as la chance d'en ressortir sans de très très gros dégâts.
Aujourd'hui, dans la carte de positionnement stratégique, l'Europe perd au change. Même la Turquie, qui frappait depuis des décennies aux portes de l'adhésion au club Europe, s'en détourne désormais. Les alliés doutent, les amis temporisent et les rapports de force se décentrent.
On comprend dès lors le pourquoi des «sueurs froides» de «n'importe quel ministre de la Défense européen». Encore heureux que l'ours russe soit, momentanément, en hibernation prolongée.
Entre-temps, les Américains sévissent. Ils ont profité des révolutions tunisienne et égyptienne pour tenter de redorer leur blason aux yeux de l'opinion publique plutôt hostile. Ils se positionnent, placent leurs hommes, prospectent les voies de l'investissement direct et de la coopération soutenue. Bref, ils donnent l'impression de tendre la main.
L'Europe, elle, balbutie face aux révolutions, bredouille en état de guerre, déçoit dans tous les cas de figure. Elle est devenue un fardeau, tant pour elle-même que pour l'Alliance atlantique ou le grand frère américain. Et c'est tout dire.


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