Le premier secrétaire du Mouvement Ettajdid, Ahmed Brahim, a dénoncé, samedi, les actes de violence commis, récemment, contre des manifestations culturelles et des meetings politiques dans plusieurs régions du pays. S'exprimant au cours d'un meeting de son parti à Mahdia, M. Brahim a appelé à "cesser de provoquer les crises et à oeuvrer à réaliser un consensus pour assurer le succès de la transition démocratique". Ces déclarations de M. Brahim font suite aux violences commises il y a deux semaines à la salle de cinéma "Afric'Art" à l'occasion de la projection du film "Ni Allah, ni maître" de Nadia El-Fani, ainsi que des agressions perpétrées à l'encontre de plusieurs avocats devant le palais de justice à Tunis, ou encore des nombreuses tentatives de saboter des meetings politiques dans diverses villes de la République. Le premier secrétaire d'Ettajdid a mis l'accent sur l'importance du rôle qui incombe à la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution en cette période cruciale. Il a insisté sur le "besoin pressant de concertations entre la haute instance et le gouvernement transitoire d'une part, et entre le gouvernement, les acteurs politiques et les partenaires sociaux d'autre part". M. Brahim a, à cet égard, critiqué la "tendance des autorités de transition à prendre des décisions unilatérales et qui manquent de transparence". Il a appelé, en outre, les deux commissions d'établissement des faits à accélérer la présentation de leurs rapports sur les dépassements et leurs auteurs à l'opinion publique. Evoquant les enjeux des prochaines élections, M. Brahim a souligné le rôle du pôle démocratique moderniste dans la "protection des acquis progressistes contre les menaces de régression". Il a, par ailleurs, présenté, lors d'un débat avec les citoyens de la région, les propositions de son parti pour développer le rendement du secteur de l'agriculture et de la pêche, soulignant l'impératif de rénover la flotte de pêche et de défendre les droits des marins pêcheurs. Le Mouvement Ettajdid est, rappelle-t-on, l'un des partis fondateurs du pôle démocratique moderniste, constitué début juin dernier en vue de se présenter aux élections de la Constituante avec une liste unique.