Ayant emprunté dernièrement la CTN sur le trajet Gênes-Tunis par le ferry Carthage, j'aimerais faire part de ma profonde insatisfaction quant aux conditions de voyage sur cette compagnie, à laquelle j'étais fidèle depuis des années. Le ferry, qui devait quitter le port de Gênes le vendredi 11 juin à 17h00, n'a largué les amarres qu'à 21h30, sans que les passagers ne soient officiellement informés des raisons de ce contretemps pendant les 4 heures 30mn qu'a durée leur attente. Renseignements pris au hasard des rencontres, j'apprends de source officielle que le ferry ne pouvait quitter le port qu'après avoir résolu le problème posé par quelque 200 passagers supplémentaires, non prévus, semble-t-il, au plan de voyage. Ces passagers seraient en surnombre de façon «inattendue», selon la compagnie et, ne pouvant les laisser en rade, celle-ci a décidé d'improviser le chargement de leur véhicule sur un cargo à destination de Tunis et d'embarquer séparément les passagers à bord du Carthage, d'où le retard très important imposé aux passagers déjà installés à bord. Cela pour la version officielle. Cependant, la Compagnie, qui centralise toutes les réservations, ne pouvait vendre qu'en connaissance de cause ces 200 billets en excédent de sa capacité de transport. Il s'agit là d'un cas de surréservation qui entraîne normalement réparation auprès des clients réguliers, lésés par un grand retard au départ et à l'arrivée, avec les désagréments que cela entraîne pour ceux qui doivent poursuivre leur voyage sur une destination lointaine par la route. Loin de faire le moindre geste commercial, ou de simple courtoisie, dans ce sens, la compagnie n'a même pas pris la peine d'informer en temps voulu ses passagers déjà à bord de la situation. Fait plus grave à mon sens, au moment d'appareiller après 4 heures 30mn de retard, les passagers sont finalement accueillis par le message standard lu par une hôtesse, sans la moindre intervention ni le moindre mot d'excuse de la part du commandant de bord, qui n'a, par ailleurs, à aucun moment pris sur lui de se manifester publiquement auprès de ses passagers. Le Carthage, qui devait arriver à La Goulette à 14h00, n'a accosté qu'à 18h00. Doutant désormais de la fiabilité de la CTN et déçue par l'absence de courtoisie de ses responsables, je ne suis plus aussi sûre de la recommander à l'avenir. Pour ma part, je me tournerai désormais vers des transporteurs à l'organisation moins incertaine et au professionnalisme plus affirmé.