Les représentants des Etats membres de l'Organisme arabe de l'énergie atomique ont insisté, d'hier à Hammamet, sur la nécessité d'accorder à la question de la sécurité des stations nucléaires une importance capitale, notamment suite à la catastrophe de Fukushima(Japon) au cours de cette année. Ils ont fait remarquer que la catastrophe de Fukushima pose, de nouveau, avec acuité la question de la pertinence ou non du recours à la création d'une station nucléaire pour la production de l'énergie électrique. A ce propos, M. Rafaât Chaabouni, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a déclaré à l'Agence TAP que la réalisation d'une station nucléaire pour produire l'énergie électrique en Tunisie relève d'une décision politique que notre pays peut prendre à la lumière des résultats d'une étude que la Steg est en train d'élaborer concernant la rentabilité économique et technique de la dite station à l'horizon de l'an 2018. Il a ajouté que la catastrophe de Fukushima ne signifie pas l'abandon du recours à l'énergie nucléaire pour la production de l'électricité et ses utilisations pacifiques dans les pays arabes, mais doit inciter à mieux maîtriser l'aspect ''sécurité'' et à renforcer les ressources humaines spécialisées dans ce domaine. De son côté, M. Abdelmajid Mahjoub, directeur général de l'Organisme arabe de l'énergie atomique, a indiqué que l'accident de Fukushima impose de travailler davantage à la maîtrise de l'énergie nucléaire, à la préservation de l'environnement et à la protection des habitants, en collaboration avec l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il a, par ailleurs, mis en exergue les domaines d'application de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, s'agissant de l'agriculture, de la santé, de l'industrie, du dessalement de l'eau et de la production de l'électricité, domaines hautement bénéfiques pour le développement économique durable. Notons que les travaux des assises annuelles de l'Organisme arabe de l'énergie atomique qui se tiennent actuellement à Hammamet auront à évaluer la deuxième année de la mise en œuvre de la stratégie arabe de l'utilisation pacifique de l'énergie atomique, s'étalant sur dix ans (2010-2020) et à mettre au point un plan d'avenir annuel pour l'action de l'Organisme.