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Le nucléaire est-il encore une alternative attrayante pour la Tunisie ?
Courrier des lecteurs
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 03 - 2011

Le nucléaire se trouve depuis longtemps sur la liste des alternatives énergétiques pour la Tunisie. De ce fait, un projet a été prévu pour la construction d'une centrale nucléaire d'une capacité de 900 MW pour la production de l'électricité à l'horizon 2020.
Cependant, l'événement actuel, le drame effrayant qui a frappé le Japon, a relancé un débat planétaire économique, politique et écologique sur l'énergie atomique.
Plusieurs analystes estiment, dans ce contexte, que les projets de développement dans le nucléaire connaîtront une réelle récession.
La question qui se pose partout dans le monde est de savoir si on assiste à un changement radical de la politique énergétique mondiale.
Le projet de la centrale nucléaire va-t-il passer alors à la trappe? Quelles seront les répercussions sur l'avenir lointain du projet énergétique tunisien qui vient de se souscrire au programme nucléaire ?
En vue des flambées des prix des hydrocarbures qui caractérisent le XXIe siècle, la Tunisie s'est tournée depuis 2006 à l'alternative de l'énergie électronucléaire, une énergie qui, bien que propre, suscite la polémique quant à sa sûreté. Ainsi, les patrons de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg) prévoient une centrale nucléaire d'une capacité de 900 MW d'ici 2020 suite à un accord de coopération sur l'utilisation du nucléaire conclu entre la Tunisie et la France.
Par ailleurs, le risque de l'accident nucléaire survenu au Japon, conséquence du brutal séisme doublé d'un tsunami, pourrait bien avoir des conséquences désastreuses, quitte à reconsidérer la politique énergétique tunisienne et planétaire.
En effet, il a été prévu que les centrales ne supporteraient que des séismes de 7.5 et des vagues de 10m. La réalité fut autre avec un séisme de magnitude de 8.9 et des vagues de 12m qui ont amené à une coupure du courant électrique et qui a rendu irréalisable le refroidissement des réacteurs.
Au niveau mondial, les graves problèmes dans la centrale nucléaire de Fukushima ont porté un coup dur à la vraisemblance dudit atome.
Les pays développés se sont engagés dans une sortie ordonnée du nucléaire. En Allemagne, Angela Merkel a annoncé que les 7 centrales nucléaires entrées en service en Allemagne depuis 30 ans seront fermées.
En France, deuxième pays nucléaire, le gouvernement a accepté de soumettre les centrales à un audit et à des tests de résistance aux catastrophes naturelles.
La Suisse et le Royaume-Uni ont arrêté la permission de construction de nouvelles centrales nucléaires jusqu'à la réalisation plus fouillée des mesures de sécurité.
L'énergie atomique en 2011 ne représente que 7% de l'énergie primaire et 17% de l'électricité produite. Au prorata, cette production d'électricité nucléaire mondiale est, de plus, en baisse imperceptible depuis 4 ans.
Sommes-nous en face d'un avenir sans énergie nucléaire? L'accident de Fukushima marquera-t-il la fin de l'histoire de l'énergie atomique? L'impasse sur le nucléaire sera-t-il un défi infranchissable pour la planète?
L'exemple du Japon devrait ainsi nous pousser à être raisonnables, pour promouvoir notre avenir. Nous devons tirer des leçons des échecs des autres nations.
Le nucléaire peut-il être alors la seule alternative possible aux problèmes énergétiques de la Tunisie.
Dans ce contexte, M.Abdelkader Zitouni, président de Tunisie Verte, a annoncé qu' «il a dénoncé l'accord sur le nucléaire conclu entre la Tunisie et la France, depuis la visite de Sarkozy en 2008».
Le débat semble se cristalliser de plus en plus sur un avenir sans énergie nucléaire entre ses partisans et ses opposants.
La question qui se pose alors est de savoir si le fait de renoncer au projet nucléaire en Tunisie et de s'orienter vers les énergies propres est-il faisable?
La suspension de l'utilisation de l'énergie nucléaire en faveur des énergies fossiles pourra-t-elle être l'issue?
Il faut rester réaliste, les sources d'énergie renouvelable n'apportent pas encore convenablement assez d'énergie pour satisfaire nos besoins. Pis encore, leur coût est relativement plus élevé.
Au-delà de sa face angoissante, ladite énergie produira 20% de nos besoins en électricité. Cela peut s'avérer d'une grande utilité du fait que la consommation de l'énergie électrique augmente au rythme du niveau de vie et de la croissance économique, tandis qu'une baisse des prix du pétrole n'est pas vraisemblable, du moins, pour le court terme.
Les méfaits du nucléaire existent bel et bien, mais malheureusement, ils cachent un bouleversement sanitaire et environnemental lié à l'utilisation excessive des énergies fossiles dans le monde.
L'enjeu est très important et ce débat n'est pas seulement politique. Il implique un choix fondamental que des générations de Tunisiens doivent pouvoir assumer.
Jusqu'à ce jour, aucune réaction de la part des meneurs du projet nucléaire tunisien n'est à noter, un silence de mort dans un monde bouillonnant où l'avenir du nucléaire est de plus en plus incertain et où le débat se fait de plus en plus décisif et virulent.


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