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Baignades meurtrières
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 08 - 2011

• Hausse sensible du nombre de noyades, et la part du lion aux plages du gouvernorat de Ben Arous
Ogresses, nos mers le sont. Elles semblent même s'y plaire, avec un... appétit hélas de plus en plus prononcé! Pour en avoir le cœur net, on n'a qu'à consulter les dernières statistiques établies par l'Office de la protection civile. Jugez-en : 7 noyades enregistrées rien que durant la première quinzaine du mois de juillet. Chiffre maigrichon? Vous n'y êtes pas, dans la mesure où l'on comptait cinq noyades au cours de la même période de l'été 2010. Les baignades les plus meurtrières le furent sur la côte dépendant du gouvernorat de Ben Arous (Hammam-Lif, Ezzahra, Radès, Bir El-Bey et Hammam-Plage). Là où on a enregistré, en deux semaines seulement, trois victimes de la mer.a Loin devant les plages de Gabès, Médenine et Nabeul qui comptents chacune un seul noyé. En revanche, les estivants peuvent jubiler et... ne pas bronzer idiot sur les côtes de Sousse, Monastir, la Chebba, Mahdia, Hammamet, Korba, Sfax et autres Kelibia et Bizerte où l'on arbore fièrement, çà et là, un flatteur «zéro noyade» tout au long de la première quinzaine du mois de juillet. Soit le sommet du hit-parade des plages les plus sûres. Mais, en attendant le bilan définitif 2011 devant être rendu public fin septembre, la question est posée de savoir les causes de la hausse du nombre de noyades. Et qui en assume la responsabilité ?
Pour les estivants, les accusations visent la Protection civile et les municipalités. «Les agents de la protection civile se distinguent par leur absence, au point de n'intervenir qu'une fois le mal est fait», déplore un habitué de la mer de Raoued qui assure que «la campagne de sensibilisation lancée au mois de juin avec une rare intensité a malheureusement fait chou blanc sur le plan pratique». Au QG de l'OPC où l'état d'alerte fonctionne 24 heures sur 24, on ne l'entend pas de cette oreille, en focalisant plutôt sur «la nonchalance des estivants qui font fi des conseils de la Protection civile, en se sentant ‘‘dérangés'' par les sifflets de nos agents qui sont davantage préventifs qu'envahissants». Se voulant encore plus convaincante, la PC précise que ses agents ont pu faire avorter, au cours des 15 premiers jours du mois écoulé, quelque 273 noyades, contre 197 cas lors de la même période de l'été 2010. Omniprésent le long des 1.300 km de notre littoral, l'Office y a établi, depuis fin juin, dans le cadre du plan de sauvetage version 2011, pas moins de 371 principaux centres de contrôle, ainsi que 241 centres de contrôle partiels, le tout doublé de la mobilisation d'un effectif de 1.500 agents dont 1.425 maîtres nageurs exerçant quotidiennement de 8h00 à 20h00, sans compter… les prolongations, en cas de force majeure. Sur d'autres plages, et particulièrement celles de Bizerte et Sousse, si les estivants ont épargné la Protection civile, ils sont, en revanche, loin d'être tendres avec les municipalités qui, selon eux, ont raté leur saison estivale pour avoir recruté un nombre très réduit de maîtres nageurs, pour certaines, alors que d'autres n'en ont carrément rien recruté. Pire, les secouristes engagés par certaines municipalités sont critiqués pour leur passivité.
«Ils sont là, murmure un estivant, pour le décor, pour s'afficher sur la plage. Mais, au moment du drame, ils sont généralement désespérément introuvables. Pourquoi les paye-t-on alors?». Or, dans la plupart des communes, le spectre macabre des baignades fatales semble être le dernier de leurs soucis, because la désormais éternelle rengaine de la révolution du 14 janvier ! En effet, sous le toit de plus d'un Hôtel de Ville, on se plaît à fredonner la même chanson, à savoir que «pour nous, la priorité des priorités est de soigner notre rendement primordial dans les domaines de la propreté (ramassage des ordures ménagères et des détritus), de l'environnement (bitumage des chaussées, réfection des trottoirs, entretien de l'éclairage public et des zones vertes) et de la lutte contre le phénomène des constructions anarchiques et du commerce parallèle. Des domaines qui ont été, comme chacun le sait, lourdement endommagés par les scènes de vandalisme et de saccage qui avaient suivi la révolution». En somme, les municipalités étant absentes, ou presque, la Protection civile est, pour ainsi dire, condamnée, cet été, à gérer la sécurité estivale sur nos plages. Relèvera-t-elle le défi? Pour que la campagne ne fasse pas... naufrage !


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