• 23 morts et plus de 1.500 blessés • Une justice transparente et à deux niveaux pour tous les prévenus 23 personnes sont mortes par balle et plus de 1.500 ont été blessées dans l'affaire Thala-Kasserine survenue lors des événements sanglants qui ont eu lieu tout au long de la révolte de la liberté et de la dignité sous l'ancien régime et sur laquelle enquête le juge d'instruction au tribunal militaire du Kef qui s'empresse de clore le dossier d'instruction et de le soumettre sous peu à la chambre de mise en accusation. L'enquête judiciaire révèle que quatorze victimes sont tombées à Kasserine, six à Thala, deux à Kairouan et une à Tajerouine, régions toutes relevant juridiquement de la compétence du tribunal militaire du Kef. Même si le dossier d'instruction n'a pas été totalement bouclé, on apprend que plusieurs hauts cadres de la sécurité nationale ont été mis en accusation et écroués, dont notamment un lieutenant-colonel, en attendant qu'ils soient traduits devant la justice pour répondre de nombre de délits se rapportant principalement à l'homicide volontaire. D'ailleurs, plusieurs confrontations entre témoins et accusés ont été effectuées au cours de l'enquête, aussi bien au bureau du juge d'instruction qu'à la prison militaire de l'Aouina, montrant l'implication des prévenus dans cette affaire à laquelle la population accorde un vif intérêt, en attendant que justice soit faite. •Affaire du Kef : une quarantaine d'accusés En parallèle, le juge d'instruction du tribunal militaire enquête sur l'affaire des événements tragiques du Kef, survenus les 5 et 6 février et au cours desquels deux personnes ont été tuées par balle. Une quarantaine de prévenus, dont une vingtaine en état d'arrestation, sont mis en examen pour homicide volontaire, incitation à la mort et destruction de biens publics et privés. Après les premières arrestations, le juge vient d'ordonner l'arrestation de trois autres personnes dont la responsabilité dans ces événements est avérée. Justice équitable pour tous les prévenus Toutes les parties bénéficieront de procès équitables, notamment après l'amendement du statut des tribunaux militaires, avec comme principale innovation la possibilité de pourvoi en cassation et de réclamation de la réparation des dommages physiques et moraux; ce qui laisse entendre que tous les procès seront traités à deux niveaux et assureront, de ce fait, une plus grande célérité et transparence judiciaires. Même si, à ce stade, aucun jugement n'a été rendu, la population est totalement convaincue que justice sera faite, tant l'enquête se déroule dans la rigueur et dans les conditions prévues par la loi pour toutes les parties, en espérant que toute la lumière sera faite sur cette affaire judiciaire qui focalise depuis un certain temps l'opinion publique, au demeurant mue par le souci de vérité et de justice.