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Les rumeurs tuent Sofiène Châari une seconde fois
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 08 - 2011

Ils ont beau être professeurs, éminents docteurs, chirurgiens brillants et virtuoses de la médecine, mais, jamais, au grand jamais, ils ne sauront nous expliquer avec exactitude pourquoi en ce mardi 25 août, le cœur de Sofiène s'est arrêté de battre.
Or, face à l'ignorance de la science et l'incompétence des savants, nous avons fort heureusement le génie de Facebook, qui, lui, a réponse à tout.
Parce que, quand personne ne sait pourquoi Sofiène est passé de vie à trépas, Facebook, lui, possède les détails. D'ailleurs, le soir même, il a révélé la raison, non, les raisons de son décès ; il y en a plusieurs et il les connaît toutes :Sofiène est décédé parce qu'il a mal assumé son passé non révolutionnaire.
Non, Sofiène est décédé, parce que, dans la dernière version de N'cibti Laâziza, ceux qui ont écrit le texte de la sitcom ont bâclé ses répliques.
Non, Sofiène est décédé parce que les personnages d'El Fahem et Khémissa ont fait de l'ombre à sa prestation et ce fut un coup dur pour son ego.
Non, Sofiène est décédé parce qu'il a été roulé par le patron de Nessma qui ne l'a pas payé.
Non, le décès de Sofiène est dû au fait qu'il a réalisé qu'il n'arrive pas à sortir du personnage de Sebouii.
Non, Sofiène est décédé victime de son succès, lui qui passait conjointement sur Nessma et sur la Chaîne deux nationale.Etc.
Bien entendu, tous ces bruits qui courent, «partagés», «aimés», «commentés», «piqués», puis «tweetés» et «retweetés» ont une seule mission : trouver le coupable.
Car sur les réseaux sociaux, on n'a pas le droit de mourir de mort naturelle ; il faut toujours un coupable. Quand un citoyen se jette du cinquième étage, c'est fatalement la balle d'un sniper qui l'a touché. Quand un chauffeur percute un piéton, c'est forcément en état d'ébriété.
Pourquoi est-ce uniquement sur les réseaux sociaux que derrière chaque décès se cache un coupable ? Pourquoi pas sur la radio, la télé et les journaux ?
Tout simplement, parce que sur les réseaux sociaux, on se cache derrière des pseudonymes et on accuse qui on veut du tort qu'on veut, en toute impunité. Pour la radio, les journaux et la télé, il n'y a que la justice qui peut dire tel ou tel est coupable d'un décès ou même d'un dommage minime. Sinon, on tombe sous le coup de la loi.
Pourtant, les réseaux sociaux avaient mieux à faire dans le cas Sofiène Chaâri. Comme appeler à se rencontrer pour lui rendre hommage. Comme partager des séquences de sa pièce de théâtre. Comme faire circuler des extraits des sitcoms où il a joué. Comme se taire si on ne l'aime pas. Se taire par pudeur, par respect à la mort.
Après avoir longuement malmené les vivants à coups de rumeurs et de ragots, les réseaux sociaux s'occupent maintenant de lyncher les morts. Où va-t-on ?


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