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Serions-nous le dindon de la farce ?
La contre-révolution gagne du terrain
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 09 - 2011


Par Ezeddine NEFFATI*
Tunisiens, Tunisiennes, c'est un moment privilégié qui nous attend. C'est le moment de faire valoir notre droit, c'est le moment crucial de faire entendre notre voix. Manipulés, oubliés, bâillonnés depuis un demi-siècle , nous avons, par notre laxisme héréditaire, favorisé l'émergence de deux dictatures, ne laissons pas la troisième nous submerger. Ne pas voter serait une trahison envers notre pays, en proie aux manigances des pays occidentaux et de quelques personnes que je préfère ne pas nommer. Malgré les campagnes de dénigrement suscitées sur Facebook, et par vous savez qui, ne pas voter serait de la lâcheté vis-à-vis de nos martyrs. Soyons pragmatiques. Ne pas s'inscrire sur les listes électorales serait, tout simplement, laisser la voix libre aux opportunistes qui, eux, ne manqueront pas de s'inscrire en masse et, le jour dit, se retrouveront majoritaires pour élire le candidat de leur choix. Récapitulons et voyons les acquis de cette révolution.
Notre pays ressemble à un organisme atteint d'une métastase cancéreuse et il va de soi, que toute cellule saine mise en contact avec la cellule souche (Ben Ali) se trouve automatiquement contaminée. Quatre vingt-dix pour cent de nos anciens dirigeants ont trempé dans les magouilles de deux familles mafieuses, les Ben Ali et les Trabelsi. La majorité des cadres mis en place après la révolution. Si on peut appeler ainsi ce foutoir, (il est préférable de garder nos illusions) municipalités, délégués, ministres ne sont que des Rcédistes de deuxième plan, inconnus du peuple. On a toujours à la tête des sociétés nationales, des fédérations sportives, des Rcédiste notoires. Tout n'est qu'un feu de paille, qu'une comédie pour le petit peuple. Tous les partisans de Ben Ali, évincés pour appartenance au RCD, sont de retour à leur poste. Citons par exemple la Steg, les cadres évincés ces derniers mois vont reprendre leurs fonctions d'ici septembre et vont être indemnisés. Certains d'entre aux sont d'anciens présidents de cellules du Rcd, un autre était conseiller à la municipalité de La Goulette avec Imed Trabelsi. Les polices municipales ou urbaines ont disparu, sinon elles assistent en spectateurs goguenards et presque désintéressés face aux abus et infraction commis. Quant au contrôle économique, n'en parlons pas, il a fondu comme neige au soleil. Toutes les structures, sociales, économiques, culturelles sont figées. La Garde nationale, l'armée et les unités spéciales d'intervention de la police n'interviennent que sur demande. Nos frontières sont ouvertes à tous les vents, favorisant la contrebande, on se demande où sont les douaniers. L'inflation galopante des denrées alimentaires est à plus de 45%. Les "khémais" et les "achour" refont malheureusement surface. Un véritable exode rural, un tsunami humain, comme du temps des coopératives, déferla sur la capitale. Le commerce parallèle a doublé. On assiste à un véritable chaos. On dirait qu'on veut nous faire regretter Ben Ali. Qui commande qui ? Personne ne le sait. Des listes concernant des ministres, des juges, des avocats, ainsi que beaucoup de personnalités de l'ancien régime, incriminés dans des affaires douteuses, sont encore tenues secrètes. Peut-être veut-on garder l'ancienne ossature du RCD. Le colonel Tarhouni, que je salue bien, par sa décision courageuse, a évité aux Tunisiens un bain de sang.
Malheureusement, il ne nous a pas dévoilé qui a ordonné de mettre balles au canon et de tirer sur le peuple.
Les hautes instances, élection et réalisation des objectifs de la révolution, ne sont pas indemnes de tout soupçon. Qui sont-ils ? Qui les a nommés ? Les mêmes questions reviennent quant aux membres des comités régionaux installés dans tous les gouvernorats. Ne pas être sympathisant et affilié à un parti quelconque. Vous me faites rêver, Monsieur. Vous devez savoir et vous savez, monsieur le président Jendoubi, que du temps du président déchu, personne n'a le choix et ne peut éviter son affiliation au RCD. Pouvez-vous jurer, vous-même, de n'avoir jamais été affilié au RCD ? Trois citoyens intellectuels, en butte aux tracas des sbires du RCD, depuis la nuit des temps, ont proposé leur candidature, ils n'ont pas été sélectionnés. Pourquoi ? Vous voulez éviter de vous confronter à de véritables anti-RCD. Ou peut-être avez-vous seulement besoin de jeunes qu'on peut facilement endoctriner et manipuler pour la suite.
Manipulés, les Tunisiens d'habitude si calmes, ont changé de caractère. Nerveux, irascibles, les nerfs à fleur de peau, ils se sentent perdus, ballottés par un marasme politique monstre.
Tout est programmé. On sent qu'une main puissante, criminelle, essaie par tous les moyens de freiner le mouvement révolutionnaire. Qui sont-ils ? Là est la question. Des ministres inculpés puis relâchés, de hauts cadres de la police toujours en prison sans véritable inculpation, attendant depuis des mois leur problématique libération. Les véritables criminels sont toujours en liberté. Prenons le cas de notre illustre grand-mère, mère des mères tunisiennes. Voilà une femme, qui à la seule force du poignet (elle faisait la Oula (tkeskess) des gens «bien» ministres et autres) est devenue l'âme damnée de notre si tristement célèbre Leïla. Arrêtée lors de sa tentative de fuite avortée, en chaise roulante à l'aéroport de Tunis-Carthage, elle fut, à la grande surprise de tous, relaxée. Elle doit détenir de croustillants secrets (d'alcôve) Pourquoi voulait-elle fuir, si elle était innocente ?
En ces jours, troubles et flous, une figure de l'ancien régime tente de pêcher en eaux troubles, et de semer de nouveau la pagaille. Voilà un monsieur que je qualifierai de girouette.
N'ayant aucune ligne de conduite et après avoir été un opposant notoire sous le règne du déchu, a subitement endossé l'hermine de l'avocat du diable et tenta de redorer le blason du déchu et de sa famille mafieuse, en assumant le rôle de laudateur. Le dictateur parti, ce monsieur retourne sa veste et opte pour un nouveau rôle, celui de délateur, en vue de gagner quelques sympathies.
Cher monsieur, ce n'est pas la peine de vous démener de la sorte, pour vous justifier. Vous êtes étiqueté, on a tout entendu (Al Jazira). Retourner sa veste trois fois en l'espace de quelques mois, n'est pas à la portée de tout le monde et cela démontre un déficit flagrant de principes et de maturité. Pour une fois dans votre vie, ayez le courage de vos actes et s'il vous reste un brin d'amour-propre, ayez la décence de vous taire et de vous faire oublier, tout ce que vous voulez dévoiler, on le sait. Des micros partis jouant les matadors, exigeant l'impossible. Ces apprentis sorciers veulent tout et tout de suite. Quelle hypocrisie ! Ils suivent un programme bien déterminé. Mettre à genoux la Révolution. Nous sommes en route pour le dépeçage. Je souhaite bien du courage et de la patience à Monsieur le Premier ministre. Je me demande comment il n'a pas encore démissionné. Peut-être par amour pour son pays.


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