• La cimenterie fermée jusqu'à ces jours-ci • Une réunion d'urgence s'impose avant la rentrée scolaire • Nécessité de créer un fonds de développement à Aïn M'dhaker ainsi que des postes d'emploi pour les jeunes chômeurs du village. Afin d'envisager les solutions requises pour assurer la reprise de la production de ciment à la cimenterie d'Enfidha, une réunion de travail, qui a eu lieu récemment au siège du gouvernorat, a regroupé les responsables régionaux avec à leur tête le gouverneur, les représentants de l'Ugtt de Sousse, de la direction générale de la cimenterie ainsi qu'un groupe d'habitants d'Aïn M'dhaker. Au terme de cette réunion, le groupe d'habitants d'Aïn M'dhaker a approuvé le compromis consistant en la création d'un fonds de développement et de réhabilitation des habitations d'Aïn M'dhaker, financé par les autorités régionales, la cimenterie et l'Etat. Revirement de situation Or, il s'est avéré que quelques heures après l'établissement de ce compromis, un second groupe d'habitants d'Aïn M'dhaker a contacté le gouvernorat pour annuler la création de ce fonds tout en formulant la nécessité d'octroyer une indemnité de dédommagement pour chaque famille d'Aïn M'dhaker dont l'habitation a subi des détériorations. Réactions des ouvriers Par la suite et après quelques jours de l'annulation du compromis, les ouvriers de la cimenterie en chômage forcé (dès le début du mois de Ramadan) ainsi que leurs familles ont organisé un sit-in à Enfidha-Ville, en coupant la route reliant Enfidha au village d'Aïn M'dhaker, en signe de protestation contre le chômage forcé dont la cause principale revient à quelques habitants d'Aïn M'dhaker, inconscients du danger qui guette toute cette zone et dont la situation peut dégénérer en conflit et affrontements directs, à moins que l'armée n'intervienne à temps pour s'interposer et empêcher les agressions verbales et physiques. Fort heureusement et pas pour longtemps, la coupure de la route sus-indiquée a été levée dans l'espoir que les négociations reprennent de nouveau au siège du gouvernorat, et ce, avant la rentrée scolaire car, et à défaut de compromis garantissant l'ouverture de la cimenterie, les ouvriers menacent de couper la route de nouveau, empêchant ainsi les habitants, les écoliers, les lycéens d'Aïn M'dhaker d'accéder à Enfidha. Nécessité d'une solution radicale ! Une réunion d'urgence doit se dérouler incessamment au siège du gouvernorat et doit regrouper les parties concernées qui doivent absolument assumer leur responsabilité tout entière pour débloquer cette situation fort délicate et envisager les solutions adéquates garantissant l'ouverture de cette cimenterie qui a suffisamment perdu de journées de travail pouvant l'amener à une situation catastrophique. D'ailleurs, M. Imed Grira — membre du bureau exécutif de l'Ugtt de Sousse — indique qu'à défaut de solution radicale, l'affaire de la cimenterie sera examinée par la justice. Entre-temps, l'Ugtt déploiera tous les moyens pour trouver les solutions adéquates.