La Tunisie post-révolution aura-t-elle, comme tant de pays islamiques, son propre fonds pour Ezzaket ? Que faire pour y parvenir ? Les opportunités de réalisation de ce projet existent-elles réellement dans nos murs ? Autant de questions d'actualité qui ont été soulevées au cours d'une conférence de presse tenue hier matin dans un hôtel de Gammarth à l'invitation de l'Association tunisienne des finances islamiques (Taif), en prélude au colloque international qu'elle organisera du 23 au 25 septembre à Tunis. Ladite association, présidée par Mme Amel El-Amri, est un nouveau-né du tissu associatif tunisien, puisqu'elle a vu le jour le 28 février dernier. Le…hold-up «26-26» ! Ayant pour objectif l'approfondissement des études scientifiques dans le domaine des finances islamiques, et cela par l'organisation de séminaires et colloques internationaux en présence d'experts et érudits musulmans, la Taif entend réussir son 3e rendez-vous de ce vendredi qui sera placé sous le thème «le financement d'Ezzaket». Organisé avec la collaboration de la Banque islamique de développement et la Banque koweïtienne d'Ezzaket, la manifestation verra la participation d'éminents experts musulmans venus d'Arabie Saoudite, d'Egypte, de Koweït, de Dubaï, d'Algérie, du Soudan et bien entendu de Tunisie. Durant trois jours, les congressistes auront, par le biais de trois ateliers, à débattre des multiples questions relatives au rite d'Ezzaket (aspects social, juridique et économique, modes de financement, rôle des imams et prédicateurs, etc…). Les recommandations issues du colloque focaliseront sur l'identification de formules susceptibles de contribuer à la création d'un fonds tunisien spécialisé dans le financement d'Ezzaket. «En réalité ce fonds a bel et bien existé en Tunisie dans les années 80», affirment les organisateurs du colloque qui ajoutent que, «ce projet qui avait connu, à l'époque, un grand rayonnement, a hélas fini par disparaître, sous les coups de boutoir du tristement célèbre fonds «26-26» dont les mensonges et les agissements ne sont plus à démontrer».