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Conférence à l'Université Ez-zitouna - La Finance Islamique en Tunisie
Publié dans L'expert le 26 - 04 - 2011

Comment peut-elle contribuer à l'économie de relance?

L'Université Ez-zitouna, l'Ecole Supérieure de Commerce de Tunis et la «Tunisian Association of Islamic Finance» (TAIF) ont organisé dernièrement une série de conférences ayant pour thème: «l'Economie et la Finance Islamiques: fondements et applications». Cette conférence a porté sur les créneaux de la finance islamique et ses possibles applications en tant qu'opportunité de remède à l'économie tunisienne. Des experts tunisiens et des pays du Golfe ont été au rendez-vous.
S'agissant d'un secteur en plein essor, la Finance Islamique est reconnue ces dernières années comme la solution la plus adaptée aux besoins des pays touchés par la crise financière internationale. La croissance perpétuelle qu'a connue ce secteur, même en pleine crise, est incroyable. Les chiffres enregistrés sur les différentes places financières internationales ne font que le consolider.
Dr Mohamed Amine Qattan, conférencier et professeur de la finance et banques islamiques à la faculté des sciences administratives, Université du Kuwait, a essayé de répondre à la question : pourquoi le recours à la Finance Islamique?
En des termes simples et précis, le conférencier a mis l'accent sur le fait que seule la finance islamique, et les institutions financières islamiques en particulier, ont survécu à la crise financière de 2008. Cette industrie bancaire islamique s'est rapidement développée en seulement 30 ans et, depuis, elle poursuit une croissance remarquable. Les actifs bancaires de la finance islamique ont augmenté de 8,9% en 2010. La valeur de l'industrie est ainsi estimée à 895 milliards de dollars américains, selon les dernières statistiques de «The Banker and Maris Strategies». Elles sont de l'ordre de 1033 milliards de dollars début 2011. Le marché des produits d'assurances islamiques (Takaful) autour du monde enregistre des taux de croissances de l'ordre de 40% annuellement!
Toutefois, le docteur a insisté sur le fait qu'il est outrancier de limiter la finance islamique dans le cadre des modes de financements offerts par les banques islamiques. Il a précisé qu'il s'agit essentiellement de tout un système micro et macro-économique moderne et sophistiqué trouvant ses bases éthiques dans la shariâ islamique.
Plusieurs participants et preneurs de décisions en Tunisie estiment qu'il est temps, à l'ordre du jour, de devancer les simples exposés et écrits sur les «quoi» et le «pourquoi» de la finance islamique pour prévoir sérieusement un «comment» applicable à l'économie tunisienne capable d'offrir des solutions judicieuses et permettant de détourner le pétrin où se trouve l'économie tunisienne de l'après-révolution: la dépréciation du dinar tunisien, l'augmentation du taux d'endettement les trois derniers mois, le taux de croissance avoisinant le zéro et les IDE en chute substantielle ajoutés à un chômage hérité de nos anciens régimes politiques ne font que preuve…
Ainsi, pour la première fois en Tunisie de l'après révolution, on cherche sérieusement à trouver de nouvelles politiques économiques de relance pour l'économie tunisienne pouvant trouver leurs fondements stratégiques dans la finance islamique.
La Finance Islamique, et indépendamment de ses références théologiques et éthiques, demeure le système financier le plus approprié à outrepasser la crise financière internationale. Les pays occidentaux ont opté pour la finance islamique en tant que solution à leurs problèmes et une source de profits colossaux et ce, en dépit de leur islamophobie et leur crainte d'islamiser leurs systèmes financiers domestiques et international. «Dès 2011, la finance islamique sera un moteur pour l'économie, les institutions financières et les entreprises…», postule la déclaration qui figure sur la plaquette du colloque organisé à Bercy en France en décembre dernier. Pour la Tunisie, ça sera une question d'ouverture d'esprit et de volonté politique…
L'objectif étant de booster la place financière de Tunis, les autorités politiques devraient réviser le cadre de réglementation financière et bancaire permettant de répondre aux nouvelles exigences de l'économie tunisienne et aux attentes des investisseurs locaux et étrangers. Sur un plan pratique, il s'agit de couper court aux anciennes politiques financières usurpées d'endettement et de financement des grands projets – en particulier – et miser sur un système financier de haute croissance permettant de garantir des modes de financement moins coûteux pour l'Etat (les Sukuk souveraines) et offrir des solutions adéquates aux investisseurs soucieux de conjuguer investissement et principes de la Shariâ.
L'Etat devrait aussi prévoir des programmes d'enseignement et de formation académiques et professionnelles en disciplines de la Shariâa et des techniques financières modernes permettant une meilleure exploitation des ressources humaines et des compétences tunisiennes pour promouvoir une industrie financière et bancaire qui est en pleine croissance, il s'agit évidemment d'une source importante de création d'emploi!
Il est à noter que le Docteur Mohamed Amine Qattan a tenu des conférences sur «l'Economie islamique», «les banques islamiques» et «les produits et les contrats financiers islamiques» à l'université Ezzitouna et à l'Ecole Supérieure de Commerce de Tunis et ce, durant 3 jours successifs.


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