Les directeurs de publications parues après le 14 janvier, ont tiré mercredi la sonnette d'alarme mettant en cause l'inégalité de la répartition de la publicité publique. Les critères adoptés pour la répartition de la publicité publique demeurent ceux adoptés par l'Agence tunisienne de communication extérieure (Atce), ont-ils affirmé, lors d'un atelier organisé, à leur demande, par l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (Inric). Les journaux "alternatifs" ont appelé à mettre en place des solutions urgentes pour les aider à surmonter les difficultés auxquelles ils font face, affirmant que les critères adoptés par le Premier ministère sont inéquitables, manquent de transparence et consacrent les anciennes pratiques de l'Atce. Ils ont appelé à la création d'une structure au sein du Premier ministère pour gérer ce dossier. Pour le président de l'Inric Kamel Laâbidi, il est urgent de trouver une solution à cette question d'autant plus, a-t-il dit, que les médias d'avant le 14 janvier continuent de bénéficier de la plus grande part de la publicité publique. Il a mis en garde contre les dangers d'"une répartition inéquitable de la publicité publique qui ne tiennent pas compte de critères objectifs, justes et transparents". Evoquant les inquiétudes des médias de la presse écrite face aux dangers de l'argent politique, l'universitaire Riadh Ferjani a évoqué les risques du développement d'une presse jaune aux dépens d'une presse professionnelle. Il a aussi évoqué l'absence à ce jour de médias publics où la société civile serait représentée dans son conseil de direction, affirmant qu'il est du devoir de l'Etat de soutenir les publications parues après le 14 janvier en adoptant des critères objectifs.