Météo : orages, pluies diluviennes et vents forts annoncés cette nuit en Tunisie    Intégration des agents d'encadrement et d'assistance dans les collèges et lycées    Tunisie : La famille de Chedli Klibi fait don de sa bibliothèque à la Bibliothèque nationale    La composition du Conseil national oléicole publiée au JORT    Marseille - Un Tunisien agresse cinq personnes au couteau    Un jour de congé à l'occasion du Mouled    Ultra Mirage El Djérid 2025 : le Lac Chamsa ouvre une édition inédite et ouverte à tous    Un projet géant d'énergie verte Tunisie–Algérie–Italie soutenu par l'UE    La prochaine édition du BRICS+ Fashion Summit en Tunisie    Kharja Al-Mouloudia 2025 : Une immersion unique dans la tradition soufie à la Médina de Tunis    Marseille en état de choc : un homme poignarde plusieurs passants avant d'être abattu par la police    Tremblement de terre enregistré en Tunisie ce mardi    La classe moyenne en Tunisie s'effrite, laissant place à une nouvelle classe pauvre    Rentrée scolaire 2025 – 2026 : Ooredoo connecte les foyers pour réussir ensemble !    Investissements agricoles : l'Apia approuve 1532 projets pour 229,5 millions de dinars    Stéphane Varret nommé Directeur général d'Orange Tunisie    L'IA va doubler le marché mondial des semi-conducteurs d'ici 2030    Assurances BIAT et l'Ultra Mirage El Djérid : Sport, culture et engagement en faveur de la communauté locale    Triste nouvelle : Marouane Hedwaji retrouvé mort après sa disparition    Kaïs Saïed douche les illusions des docteurs chômeurs    Khalil Tazarki - La crise du multilatéralisme : les pays en développement à la croisée des chemins    La Faculté des sciences juridiques rend hommage à Chawki Gaddes    Le Tunisien Rami Othmane libéré après deux semaines de détention à Los Angeles    Signature d'une convention de partenariat entre Enda Tamweel et le groupe Mabrouka    Médicaments introuvables : 90 % des produits en pénurie n'ont pas de substitut en Tunisie    ONAGRI : Les prix des produits alimentaires grimpent    Kaïs Saïed aux docteurs chômeurs : le concours reste la base pour le recrutement    Tunisie : reprise du transport ferroviaire entre Métlaoui et Tozeur sur la ligne 13    ARP : La commission des finances menace de boycotter l'examen du projet de la loi de finances de 2026    Afghanistan : le bilan du séisme atteint 812 morts et 2 800 blessés    Belgique : reconnaissance prochaine de l'Etat palestinien à l'ONU    Plus de mille morts dans un glissement de terrain au Soudan    Kaïs Saïed rencontre des doctorants : "Les compétences tunisiennes prendront la place des responsables défaillants"    Le Président Saïed se rend sur les places de Tunis rénovées    Alerte : vents forts sur le nord et l'est de la Tunisie, mer agitée dans le golfe de Gabès    Secousse tellurique à Tozeur    Au Goethe-Institut Tunis, le cinéma muet réinventé à travers des ciné-concerts uniques    Le Stade Tunisien accepte le transfert de Khalil Ayari au PSG    Baccalauréat 2026 : les changements prévus pour le programme de la section Lettres    Le petit-fils du Dr Kassab, Walid Fouque nommé ambassadeur de France en Ouzbékistan    US Monastir : Le Malien Gadiaga en renfort    Ooredoo Music Fest by OPPO 3.0 : Un succès éclatant à Sfax    Décès de l'ancien président de l'ESS Hafedh Hmaied    Billets en vente : tout ce qu'il faut savoir pour assister au match des qualifications Coupe du Monde 2026    Les larmes de Kaïs Saïed    Le lion de Chemtou retrouvé au Vatican ? Que sait-on de ce trésor tunisien ?    Match CAB CA  : la FTF annonce une tolérance zéro face aux agressions    Djerba : la Mosquée Maazouzine a bénéficié d'un Chantier-Ecole de restauration exemplaire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le triste sort d'une médina
Sfax
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 10 - 2011

Agonisante, la médina de Sfax résiste encore et refuse de rendre l'âme. Laissée pour compte, cette cité représente un patrimoine historique que chacun de ses habitants est dans l'obligation absolue de préserver. La beauté intrinsèque de cet héritage culturel mais aussi spirituel ne doit pas être oubliée en la laissant cloîtrée derrière les remparts hauts et solides de cette ville vieille de plusieurs siècles. La préservation de la médina de Sfax et sa promotion à l'échelle nationale et internationale est une responsabilité commune des pouvoirs publics, mais aussi des différentes composantes de la société civile.
C'est dans cet esprit que vient de naître l'Association Bab Addiwan. Un nouveau-né dont les moyens sont certes limités, mais qui est animé d'une grande volonté à même de contribuer à la préservation de toute une mémoire de plusieurs générations ayant habité la médina. Une ville millénaire qui ne cesse de séduire même ceux qui ont quitté le pays depuis des dizaines d'années. C'est le cas du docteur Naceur Benarab, qui vit en France depuis 1965. Consultant en anesthésie-réanimation, il a vécu les derniers événements de Libye au centre médical de Benghazi. Il a également une maîtrise de Lettres et d'Histoire arabo-musulmane obtenue à la Sorbonne. De retour dans sa ville natale, il a décidé de créer, avec d'autres amis, l'Association de Bab Addiwan, dont il est président. Partant d'un objectif essentiel consistant en l'entretien de la mémoire d'une médina millénaire, ladite association a organisé des manifestations culturelles, artisanales et traditionnelles propres à la médina de Sfax. Il s'agit également de la mobilisation de la jeunesse et de leur implication dans la restauration des maisons et de l'embellissement des ruelles de la médina.
Sur le plan international, l'association œuvre à faciliter l'élection de la médina de Sfax au patrimoine mondial au sein de l'Unesco. Cela sans oublier le projet de lancement d'un festival méditerranéen des villes médiévales.
Sauvons la médina
Jadis prospère et cœur battant de la vie de toute la région sfaxienne, la médina vit actuellement une situation catastrophique, marquée essentiellement par la dégradation et la destruction des maisons traditionnelles, véritables bijoux architecturaux. Egouts endommagés et infiltrations dans les maisons et les remparts, la vie dans la médina devient insupportable pour ses habitants. Ajoutons à cela l'absence de ramassage des ordures ménagères et la dégradation continue de la chaussée. Certains anciens habitants de la médina, qui ont refusé de la quitter, nous racontent que leur cité donnait l'exemple autrefois en matière de propreté. Chaque jour, ses ruelles étaient lavées. De nos jours, la médina devient invivable à cause notamment de la malpropreté et des maisons menaçant ruine. Certains habitants parlent de serpents qui ont investi des maisons désertées. D'autres parlent de malfrats et de repris de justice qui se baladent dans les ruelles d'une médina laissée à son triste sort.
Par ailleurs, la médina devient de plus en plus un vaste chantier de cordonniers qui n'hésitent pas à transformer des maisons entières en ateliers. Chose qui a entraîné la disparition de plusieurs métiers ainsi que de l'artisanat.
Mais, pour sauver une médina en danger, il n'est pas forcément nécessaire de détruire un héritage culturel et spirituel précieux pour bâtir ensuite de nouvelles constructions sans âme !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.