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A la recherche du temps perdu
Tennis - Malek Jaziri
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 10 - 2011

Lundi dernier, nous avions ouvert les pages de notre journal à la petite perle de notre tennis, Ons Jabeur. Qui deviendra bientôt grande après son départ en Belgique pour l'Académie Justine Henin grâce à une initiative du ministère qui lui a immédiatement débloqué des fonds pour lui permettre d'entamer une véritable carrière professionnelle.
Aujourd'hui, c'est au tour de Malek Jaziri, qui vient de remporter son premier tournoi en Turquie, de prendre la parole. A 27 ans, le Bizertin connaît une seconde jeunesse, un second souffle. Lui aussi bénéficiera du même contrat-programme avec le ministère, mais devra, à son tour, voler de ses propres ailes. Entretien à bâtons rompus.
«A 8 par chambre»
«La première fois, j'avais 2 ans et demi. J'accompagnais mon frère qui avait 7 ans et qui jouait au tennis à l'époque. Papa, lui qui vivait à Paris, n'a raté aucun Roland-Garros.
Trop jeune, à 3 ans, on n'avait pas voulu m'accepter au Tennis Club de Bizerte et il a fallu que j'attende mes 5 ans pour l'intégrer. Aussitôt fait , je remporte un tournoi “Lutins”. Je me rappelle bien c'était contre Mustapha Maâlej. A l'époque aussi, le TC Bizerte était une véritable usine à champions : Bassem Zouaoui, les frères Marrouki, Soudani, Mongi Khadhraoui et d'autres encore».
Et de continuer : «Je suis resté à Bizerte jusqu'à l'âge de 12-13 ans et je devais partir en France. Mais la direction technique n'a pas voulu, jugeant que j'étais trop jeune. J'ai donc intégré le lycée sportif de Tunis. J'avais presque 13 ans et j'étais minime. A Bizerte, j'étais chez les sœurs et le changement était brutal. Le premier jour, j'ai été volé. Mais c'était tout de même une bonne expérience de vie. J'étais le premier tennisman à intégrer le lycée sportif. Nous étions huit par chambre à coucher sur un lit en fer. Sur le plan sportif, nous étions 20 à être entraînés par un seul coach. J'étais délaissé. Ceci n'empêche qu'à 14 ans, j'étais vainqueur du master minimes du championnat d'Afrique au Sénégal. L'ITF (International Tennis Federation) avait alors décidé de prendre les meilleurs Africains et de les mettre avec les meilleurs mondiaux deux mois durant. Cela a été une expérience très enrichissante, mais le retour sur terre, à Tunis, a plutôt été violent». 15-16 ans, retour à Bizerte. «Franchement, j'étais découragé, dégoûté. Presqu'une année sans jouer au tennis (voilà comment on brise la carrière d'un champion montant !). Puis avec seulement deux semaines d'entraînement dans les jambes, je suis champion de Tunisie cadets».
«Quel gâchis !»
Rebelote en 2001. «Retour au lycée sportif avec, il faut bien l'avouer, de meilleures conditions. Avec Heïthem Abid, j'ai bénéficié d'une bourse ministérielle de trois mois pour préparer le championnat d'Afrique à Tunis. J'ai gagné en doubles juniors alors que Maher Boughnim a été consacré champion d'Afrique chez les moins de 14ans (minimes). Aujourd'hui encore, je suis persuadé que c'était la meilleure génération avec les Youssef Miled, Tarek Ben Soltane, Farouk Zouhaïr, Heïthem Abid, Farès Zaïer, Hanène Sfar, Maher Boughnim, etc. Malheureusement, je suis le seul rescapé. Blessé au poignet, même Heïthem Abid a disparu de la circulation depuis deux ans. Un gâchis monstre qui en dit long sur la gestion du tennis. Moi, si je suis encore là, c'est grâce à mes parents qui ont tenu bon et consenti de grands sacrifices. Même quand j'étais meilleur junior, on ne me payait pas tous les tournois et ma famille devait mettre la main à la poche. Je suis le seul à ne pas avoir bénéficié d'une bourse sport-études à l'étranger».
«Bientôt dans le Top 100»
A quel niveau se situe donc le problème? «Il ne faut pas se leurrer. Qui dit sport, dit moyens, argent. Si tu ne joues pas le maximum de tournois, tu n'as aucune chance de progresser, d'atteindre le palier supérieur. Franchement, on ne s'est pas occupé de moi. De 2007 à 2009, j'ai été contraint à l'inactivité. Je n'ai vraiment commencé à bien travailler qu'à 18-19 ans avec Wahid Alioua et Hichem Riani, mais nous étions à court de moyens. Je ne suis parti que 3 fois avec mon entraîneur».
L'actuel état des lieux : «Mon objectif à court terme, c'est le Top 100. Le ministère a consenti un gros effort en s'engageant à payer mes tournois et à mettre à disposition un entraîneur et un préparateur physique. Je n'ai plus de temps à perdre».


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