• Une armée de policiers et de soldats mobilisée pour le scrutin du 23 octobre. Les éventuels perturbateurs n'auront pas la partie facile… Incontestablement, l'événement historique que s'apprête à vivre notre pays le 23 octobre, à l'occasion des élections de la Constituante, sera un nouveau test de citoyenneté, aussi bien pour les électeurs que pour nos gardiens de la paix, en l'occurrence la Police, la Garde nationale, l'Armée et la Protection civile. Celles-ci, dépositaires de la stabilité de la nation et protectrices de son invulnérabilité, ne chômeront pas, dimanche, pour avoir été investies de la lourde tâche d'assurer, sécuritairement, la réussite de ce rendez-vous exceptionnel. Sur le qui-vive… En effet, l'Etat a décidé, à cette occasion, de prendre des mesures préventives évoquées par un cadre policier comme étant «d'une ampleur sans précédent». Et c'est vrai, dans la mesure où des dizaines de milliers d'agents — dont quelque 25.000 soldats — seront mobilisés parmi les effectifs que comptent les corps de l'armée et des forces de sécurité intérieure. Un record en matière de mobilisation pour un événement exceptionnel ! Cette armée d'agents sera dotée de l'arsenal qui s'impose (logistique, moyens d'intervention appropriés, renforts rapides en cas de besoin, etc.). Un seul mot d'ordre : être sur le qui-vive, de jour comme de nuit, autour de tous les centres de vote et des chemins y conduisant, l'objectif étant de faire barrage à d'éventuels débordements, avec le… sourire par-dessus le marché ! «Nous ferons tout, soutient un soldat, pour que les élections se déroulent dans la joie et à l'abri de toute tension». Et d'ajouter, d'un ton non moins optimiste, que «l'amour du pays nous recommande de contribuer, chacun en ce qui le concerne, à la réussite de cet événement exceptionnel. Et je reste persuadé que seuls les «anar» et les ennemis de la révolution voient les choses autrement». Voilà ces derniers avertis. Eux qui , en cas de tentatives de sabotage, n'évolueront pas sur du velours. Pour un policier qui montera la garde le 23 octobre, «il n'y a pas lieu de dramatiser. Nous savons que des Tunisiens appréhendent ce rendez-vous avec un certain scepticisme illustré, pour les uns, par l'accumulation de réserves alimentaires à la maison et pour les autres par la crainte de scènes de sabotage le jour du scrutin. Mais, laissez-moi rassurer tout ce beau monde que nous avons décidé, dans un défi collectif, que rien ne passera et qu'il n'y aura aucun débordement». Synchronisation Dans le même ordre d'idées, la camagne sécuritaire des élections se distinguera, a-t-on décidé, par une synchronisation des tâches entre les différentes unités de veille mobilisées pour les besoins de la cause. En ce sens que tout semble avoir été mis en œuvre pour éviter toute faille, aussi bien lors des «sièges» que connaîtront les centres de vote, que lors des opérations de transfert qui s'ensuivront. De bon augure. Alors, bon vent.