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La pièce inachevée...
Abdelwahab Jomni n'est plus
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 10 - 2011

Au gré de la chute des feuilles mortes, nous ont quittés nombre d'êtres chers...L'automne a cette fois-ci récolté bien des talents médiatiques, artistiques...
Hier, sans prévenir, lui non plus, sans avoir eu le temps de nous dire adieu, à ses amis, à sa femme, Faïza Messaoudi qui prenait plaisir à flirter avec les pages culture de La Presse, Abdelwahab Jomni, le metteur en scène de théâtre, a quitté la scène de...la vie
Il y a seulement quelques années, A.Jomni se révélait à ses acolytes de l'Institut supérieur d'arts dramatiques, dans la subtilité de son talent. Il avait émerveillé la place avec la primeur de son projet artistique, car il en avait un, qui hélas n'aura pas le temps de s'accomplir...Sa pièce Sous le signe du dinosaure, programmée en première, en 2008, à El Teatro, au sein de la manifestation « Avant-première», l'a inscrit dans le courant des jeunes créateurs prédestinés à la relève et dont l'apport nourrissait les plus grands espoirs dans le théâtre tunisien qui longtemps, avant, attirait l'attention sur lui, au gré des différentes expériences, depuis les années soixante-dix.
Sous le signe du dinosaure confortait et l'élite théâtrale et la critique dans cette appréciation. Et la pièce, qui n'avait pas bénéficié d'une diffusion en conséquence, a eu la chance d'ouvrir le festival international de Hammamet l'été dernier.
Peu prolifique, peu prolixe, aussi, Abdelwahab Jomni, promu de l'Isad depuis plusieurs années, n'était pas pressé de donner forme à ses idées créatrices, pas dans la perspective de la production. Ceux qui l'ont côtoyé en savent quelque chose. Il était un parfait planeur, un ascète qui se complaisait dans la réflexion. Il appréhendait la production pour les risques qu'elle faisait planer sur l'intensité de la création et pour cette «profanation» par les considérations gestionnaires et commerciales qui pourraient diminuer l'œuvre d'une grande part de sa splendeur, de son entité...Et peut-être aussi de son intégrité. Ses forces se sont-elles épuisées, dans cet effort, cette pression qu'il vivait comme une épreuve créatrice, à la recherche d'une forme, la plus adéquate, idéale de son œuvre?
Ses participations remarquées à certains colloques de réflexion et de critique théâtrales lui conféraient une vocation de chercheur.
Après la révolution du 14 janvier, et en tant que membre du bureau de l'Union des comédiens professionnels, il a fait partie de la commission consultative du théâtre. A la suite des conflits que le travail de cette commission a suscités, il s'en était retiré sur la pointe des pieds, répugnant à l'idée de voir ses collègues s'entredéchirer pour des broutilles.
Cette fois-ci encore, il est parti sur la pointe des pieds, à un âge où les prophètes sont inspirés de la bonne parole...Il avait sans doute des choses encore plus importantes à nous révéler, le meilleur de son talent de comédien, de metteur en scène et de critique.
Rien que pour tout cela, il ne nous quittera point à jamais...


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