Les enfants sans soutien familial sont en butte à plusieurs dangers qui les guettent dans la rue. Délinquance juvénile, violence, drogue et vol sont autant de méfaits que peuvent commettre les jeunes livrés à eux-mêmes. Des cas sociaux sont nombreux dans notre société qui compte, malgré les réalisations accomplies, des enfants qui ne vont pas à l'école mais s'adonnent à des activités précaires pour subvenir à certains besoins vitaux de leur famille. Des structures spécialisées dans la prise en charge de cette enfance délaissée ont été mis en place par l'Etat pour accompagner les enfants dans leurs études et leur fournir un certain niveau de vie tout en restant en contact avec leur famille qui peut venir les voir de temps à autre. Le but est donc de respecter les droits de l'enfant dans divers domaines comme celui de l'éducation, de la santé et du divertissement. L'enfant doit être en mesure de vivre une vie normale, loin de la privation, même si l'un ou les deux parents ne sont pas en mesure de lui fournir les éléments dont il a besoin faute de ressources financières . Souvent, le père et la mère sans emploi vivent dans la pauvreté totale et ne savent pas à quel interlocuteur s'adresser pour améliorer leur niveau de vie. Dans plusieurs familles, on trouve aussi des enfants handicapés, des parents décédés et tout cela se répercute négativement sur la vie de l'enfant en bas âge qui se trouve souvent livré à lui-même, obligé de travailler — même si cela est interdit par la loi — dans n'importe quel secteur pour se faire un peu d'argent. Hors du cadre du mariage S'ils n'ont pas la chance de trouver une place comme artisan ou apprenti dans un atelier, ces enfants sillonnent les rues pour vendre des cigarettes ou proposent leurs services pour nettoyer les voitures. Pourtant, ces enfants peuvent être sauvés – encore faut-il qu'ils soient motivés – moyennant leur prise en charge pour les éduquer et les former pour en faire des éléments utiles pour la société et au pays. D'ailleurs, ce n'est pas par hasard que le Code de protection de l'enfant, dans son article 5, indique que chaque enfant a droit à une identité dès sa naissance, à savoir un prénom, un nom de famille, une date de naissance et une nationalité. Et dire que plusieurs enfants naissent hors du cadre du mariage et ne sont pas souvent reconnus par leur père qui va jusqu'à les abandonner. C'est la mère et sa famille qui prennent alors en charge l'éducation de l'enfant. L'interruption des études, faute de moyens, est un problème de taille que vivent alors ces familles qui ne sont plus en mesure de contrôler leur progéniture exposée à tous les dangers. Les enfants abandonnés nés hors mariage légal sont donc victimes d'une erreur qu'ils n'ont pas commise et sont souvent marginalisés par la société. Ils ne savent pas quel chemin emprunter dans la vie, faute d'interlocuteur disponible et accessible. Le plus clair de leur temps, ils le passent dans la rue pour s'adonner à des activités précaires ou basculer vers la délinquance sous toutes ses formes. D'où l'importance de l'intégration sociale qui reste la principale issue à ce genre de problème que vit notre société. Mais avant d'intégrer les enfants dans les structures adaptées à leur situation, il faut les convaincre, ainsi que leurs parents, des bienfaits de l'éducation. C'est que l'enfant ne doit pas, une fois pris en charge, retourner à la rue et interrompre ses études. Il existe, cependant, plusieurs méthodes de prise en charge des enfants à risque adoptées par les structures concernées. Les enfants à risque sont ceux qui, de par leur comportement, peuvent commettre des actes dangereux pour la société. Difficiles, ces enfants doivent bénéficier d'un accompagnement rapproché, plus que les autres, aussi bien dans leurs études que pendant les heures libres. Grâce à leurs programmes, ces structures chargées de la prise en charge de cette catégorie de la population ont pu réintégrer nombre d'enfants dans le cadre d'un milieu naturel. La politique nationale en matière d'intégration de l'enfance — qui est sous la responsabilité du ministère de tutelle — trouve l'appui nécessaire de la part de l'Unicef. L'objectif consistant, entre autres, à renforcer les capacités des parents à assurer une meilleure éducation des enfants. Nombre d'associations et centres de prise en charge des enfants menacés et sans soutien familial mènent des activités qui méritent les encouragements nécessaires dans la mesure où ils s'investissent à fond pour rendre les enfants heureux et participent à leur réussite dans les études et dans la vie. Un cadre législatif a été mis en place en vue de protéger l'enfance et garantir tous ses droits. Malheureusement, on constate encore des enfants qui ne sont pas encadrés, sillonnant jour et nuit les artères de la capitale sans aucun soutien. Ils veulent très vite devenir productifs sans disposer d'aucune formation, n'acceptant pas toujours d'être intégrés dans ces centres de prise en charge. D'où la nécessité de renforcer la sensibilisation à tous les niveaux en s'approchant davantage des parents et des enfants. Une stratégie nationale de prise en charge des enfants de moins de six ans devrait, en tout cas, améliorer à terme la situation en offrant des prestations de qualité pour ces derniers.