• La proportion des maîtres-assistants s'élève à 30% alors que celle des assistants est estimée à 130% Créer une université ouverte sur son environnement à même de favoriser une meilleure employabilité avec une capacité d'absorption des doctorants et maîtres assistants figure parmi les préoccupations du ministère de l'Enseignement supérieur. L'époque d'avant le 14 janvier 2011 a enregistré des dépassements et des abus à tous les niveaux. Le favoritisme battait son plein et le recrutement du corps enseignant se faisait à la tête du client. Les enjeux étaient de taille ‘‘justifiant'' un défaut de moralisation aux dépens des plus défavorisés. Toute une politique de marginalisation qui fait encore couler de l'encre. Le recrutement des maîtres-assistants et des doctorants traduit le malaise que vit le secteur de l'enseignement supérieur, pierre angulaire et assise de toute politique de restructuration et que l'actuel gouvernement a pris très vite en main. Le jury de recrutement statue parfois d'une manière inéquitable en raison de la situation générale de l'employabilité dans le pays et de la capacité d'accueil des doctorants et des places limitées. Selon M.Samir Marzouki, directeur général de l'enseignement supérieur, nommé après la révolution du 14 janvier, la proportion des maîtres-assistants s'élève à 30% alors que celle des assistants est estimée à 130%. «Le problème de la planification se pose dans notre pays. Il aurait fallu planifier, mais le pouvoir déchu a marginalisé le secteur de l'enseignement. Il n'avait pas pris de mesures adéquates pour que l'industrie puisse les employer. Par ailleurs, le tissu économique du pays est restreint et le pouvoir déchu avait utilisé des solutions de replâtrage et non pas de vraies solutions, ce qui a entraîné une dégradation généralisée de l'enseignement. Le système en question a créé des désespérés. Une vraie détresse régnait et l'horizon n'était pas clair pour ces diplômés. L'Etat est actuellement en train de revoir la composition du jury, afin de trouver une solution intermédiaire par le biais d'un ‘‘concours complémentaire'' et donner par là même une chance pour tous les candidats et les meilleurs seront pris», a-t-il indiqué. Ainsi, selon le responsable, il est question de planifier afin de trouver des solutions pour que l'université introduise des changements qui favorisent un maximum de recrutements. De nouveaux modules devront être intégrés afin de procéder à une réforme profonde de l'université. Les cas de dépassement au niveau du recrutement sont considérables. Le Dr Ridha Kanâni, doctorant en matière de civilisation, dénonce haut et fort les injustices dont il a été victime et annonce que les critères de sélection au niveau du jury sont abusifs. «Ces derniers ne prennent pas en considération l'ancienneté. Après la révolution de la dignité, les critères de sélection demeurent inéquitables, la corruption et le népotisme battent leur plein au niveau de l'université et par là même au niveau du jury. Le comité du jury n'est pas habilité à statuer et à octroyer des diplômes, sans que les critères de sélection soient révisés». Notre interviewé occupe actuellement le poste de professeur de l'enseignement supérieur. De son côté, Mme Karima Gharbia indique que le comité du jury opte pour des idéologies déterminées et révèle que les doctorants sont des compétences qui ont présenté des thèses et participé à l'éloboration de colloques internationaux. Notre interviewée dénonce cette injustice à laquelle font face ces doctorants. Le système de l'enseignement supérieur exige de la part du ministre comme des doctorants un maximum de compromis afin de mettre en place une université à même de résoudre le problème du chômage en Tunisie.