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Histoire d'un partenariat exemplaire
Coopération tuniso-allemande
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 01 - 2012

Malgré les difficultés économiques et sociales, les entrepreneurs allemands travaillent toujours sur le sol tunisien, aucun d'entre eux ne se désengage. « Nous n'avons pas l'intention de partir, bien au contraire nous cherchons à retrouver une paix sociale et d'autres incitations à l'investissement pour nous épanouir ensemble. Il ne s'agit pas de se désengager des pays arabes qui ont eu la chance de réaliser une telle révolution, notamment la Tunisie, mais j'estime pour ma part qu'il est primordial de s'adapter tout en restant dans le pays », assure un investisseur allemand.
Cette déclaration démontre l'intérêt que portent les investisseurs étrangers à la Tunisie, notamment les allemands. Des investisseurs qui, malgré tout, croient au site et espèrent s'épanouir sur notre sol. Comment se comporte ce marché face à la Tunisie de l'après-révolution et que font le gouvernement allemand et les différentes structures comme la coopération allemande afin de consolider les relations économiques entre les deux pays.
Est-ce qu'il y a un consensus entre les différents pays européens lorsqu'il s'agit d'entreprendre des décisions et des politiques visant à aider la Tunisie de l'après révolution ? « Je crois que chaque pays traduit ses décisions et ses volontés de façon individuelle, mais j'estime que toutes les politiques adoptées restent quelque peu similaires» , affirme Mme Natascha Boussiga, directrice générale adjointe de la Chambre tuniso-allemande de l'industrie et du commerce. Tout ce que montrent les pays de l'Union européenne est un réel intérêt pour la Tunisie libre et ils assurent tous le même soutien surtout en ces temps de difficulté économique. « Il y a même des pays comme l'Allemagne, qui affichent un intérêt plus important aujourd'hui, plus qu'avant, et traduisent cet intérêt par l'allègement de la dette, les fonds pour la promotion de l'emploi... ». L'ambassadeur allemand déclare même « l'Allemagne va se battre, pour accorder à la Tunisie un statut de partenariat ‘‘privilégié'' et ‘‘exceptionnel'' avec l'Union européenne».
Paix sociale
Afin d'aider la Tunisie, ce partenaire européen va jusqu'à accorder aux Tunisiens la chance « de ne pas rembourser à l'Allemagne des créances d'un montant de 60 millions d'euros (environ 120 MDT) et à investir cette enveloppe dans des projets viables dans le pays ». Toujours d'après l'ambassadeur allemand : «l'Allemagne fournira, en plus de sa contribution au taux de 25% aux fonds européens affectés à la Tunisie, une aide de 30 millions d'euros destinés à cofinancer des projets dans les domaines socioéconomiques et culturels ».
Mais si les gouvernements sont assez optimistes qu'en est-il des investisseurs allemands implantés en Tunisie, surtout après la révolution.
Mme Boussiga assure : «Nous entreprenons régulièrement des enquêtes auprès des entreprises allemandes sur le territoire tunisien. La dernière en date, celle du mois de novembre 2011, qui montre qu'une dizaine d'entreprises, sur un total de 250 entreprises allemandes implantées sur le sol tunisien, sont encore confrontées à un certain nombre de problèmes. La proportion reste relativement faible et les difficultés seraient vite surmontées, mais il est important de rappeler que toutes les entreprises allemandes se sont retrouvées, cette année, face à des difficultés. Ces problèmes restent plus ou moins gérables contrairement aux dix entreprises dont les problèmes sont assez sérieux».
Mme Boussiga tient à préciser que si les investissements allemands n'ont pas été aussi endommagés, c'est parce que les hommes d'affaires allemands sont très corrects au niveau de la paye, des relations socioprofessionnelles...
Malgré l'occupation des sites par des personnes étrangères aux sociétés, les grèves entraînant des retards de livraison et malgré les pressions que subissent les investisseurs de la part de leurs clients ou des maisons mères, leurs convictions restent intactes et pensent continuer leur travail sur le site tunisien, si les conditions de l'investissement restent favorables. « Nous avons consulté les investisseurs allemands pour connaître leur intention sur ce site après les élections d'octobre et nous avons découvert que le profil du gouvernement ne sera pas déterminant dans leur choix d'investissement. Les entrepreneurs pensent aux incitations à l'investissement, à la démocratie, à la paix sociale comme seuls garants pour une continuité d'exercice sur le territoire tunisien ».
Mme Boussiga qui exprime le point de vue des entrepreneurs allemands en Tunisie explique « depuis toujours les investisseurs allemands ont beaucoup d'estime pour ce pays, mais il y a des limites car si ces dernières sont toujours confrontées à des retards de livraison, à une administration qui n'est pas opérationnelle, les maisons mères leur demanderaient de quitter la Tunisie, et là, le départ sera très rapide. Car il faut tout de même savoir que les entreprises ont déjà préparé un plan B». Malgré toutes les difficultés, aucune entreprise allemande n'a fermé ses portes, aucune n'a pensé à rapatrier ses activités ou à changer de territoire.
Formation adaptée
La stabilité sociale est plus que jamais demandée afin de retenir toutes les entreprises étrangères implantées en Tunisie, car plusieurs d'entres elles comptent étendre leurs affaires et élargir leurs activités. « Plusieurs entreprises allemandes souhaitent faire des extensions comme celle opérant dans le secteur automobile qui cherche, ces temps-ci, un nouveau site à El Jem, une autre basée à Tunis qui cherche aussi à élargir son activité. Il est préciser, par contre, que jusqu'à aujourd'hui nous n'avons pas de demandes pour de nouvelles implantations, car les gens sont encore un peu prudents et cherchent à connaître ce qui va ce passer dans le proche avenir ».
Si les investisseurs étrangers ont accepté de garder leurs activités en Tunisie c'est parce que ce pays reste malgré tout soutenu par les institutions internationales et à travers des fonds visant à soutenir les efforts de la Tunisie à la création d'emplois. « La AHK entreprend actuellement avec la coopération technique allemande (GIZ), qui est un acteur important dans ce domaine, un projet de création d'emplois. Nous sommes en train de réaliser une enquête auprès des entrepreneurs pour mieux cerner leurs demandes et les besoins réels et pour former dans le cadre du projet « formation : portail d'accès et d'amélioration de l'emploi » des jeunes chômeurs. Ces jeunes sont des ressortissants du supérieur ou des centres de formation professionnels, qui seront embauchés par la suite, dans des entreprises de différents secteurs comme l'agroalimentaire, la mécanique, l'automobile ».
En plus des projets de formation, plusieurs délégations vont visiter la Tunisie cette année. Elles seront accompagnées de secrétaires d'Etat représentant plusieurs « länder». «Une importante délégation d'hommes d'affaires allemands œuvrant dans l'agroalimentaire visitera la Tunisie en mai prochain. Nous avons tenu en tant que chambre à montrer aux entrepreneurs de cette délégation, que la Tunisie serait maintenant un marché ouvert et qu'en plus du marché local, il y aura la possibilité d'écouler la marchandise sur le marché libyen où la demande de produits agroalimentaire est très forte ».
Manifestations et promotions
Les initiatives allemandes pour attirer plus d'investissement vers la Tunisie continuent et s'intéressent à des thèmes comme les énergies renouvelables avec des séminaires sur place et des visites de délégations tunisiennes en Allemagne. « Nous continuons également à soutenir les exportateurs tunisiens du secteur agroalimentaire pour qu'ils participent aux différents salons et pour assurer aussi une bonne promotion de quelques produits phares comme l'huile d'olive ou les dattes... », déclare Mme Boussiga.
« Nous sommes en train de tirer profit de l'intérêt que nous constatons pour la Tunisie et nous allons faire de notre mieux pour mettre en valeur tous les côtés positifs de ce petit pays ».
Autre activité que la chambre va continuer cette année, ce sont les « Road show ». Il s'agit de la tenue de journées tunisiennes dans plusieurs villes allemandes. «Nous sommes habitués à réaliser cinq à six manifestations par an, l'année dernière nous avons réalisé 20 journées dans 20 villes différentes et pour cette année 2012 nous comptons entreprendre 10 à 20 présentations. Ces journées sont célébrées en partenariat avec les chambres de commerce dans ces villes-là, qui eux invitent leurs membres afin de mieux leur présenter les atouts de la Tunisie ».
Un autre secteur important que la Chambre de commerce tuniso-allemande vise à promouvoir, celui du tourisme. «Nous sommes en train de préparer une conférence ici à Tunis et à laquelle seront invités des T.O allemands. En plus de cela et au début du mois de mars, les Tunisiens pourront prendre part au salon allemand de tourisme ITB », note Mme Boussiga qui se félicite des efforts du gouvernement allemand, de la chambre et des différentes structures non gouvernementales pour la promotion des relations bilatérales dans de multiples secteurs.


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