Réalisation en vue de 9 stations de dessalement d'une capacité variant entre 800 et 6.000 m3 par jour à Matmata, Mareth, Menzel Habib, Béni Khédach, Tozeur, Nefta, Kébili, Douz et Souk Lahad. L'amélioration de la qualité de l'eau dans les régions du sud tunisien se traduit notamment par la réduction du degré de salinité qui dépasse les 2 grammes par litre pour le ramener à 1.5 gramme par litre Si des réalisations importantes ont été accomplies en matière d'accès des Tunisiens à l'eau potable, certaines régions de l'intérieur du pays ont encore des difficultés de s'approvisionner en eau potable, notamment de qualité. Les gens sont encore obligés de parcourir une longue distance pour pouvoir s'approvisionner . Cette situation plutôt préoccupante a imposé l'engagement de programmes bien spécifiques pour faciliter l'accès à l'eau et aussi et surtout lui assurer la qualité nécessaire. Les résultats enregistrés au cours de l'année dernière sont considérés, tout de même, comme importants dans la mesure où le taux d'approvisionnement en eau potable dans les zones rurales a atteint les 95.4%. La politique de l'amélioration de la qualité de l'eau s'est poursuivie dans les régions du sud tunisien où la salinité est élevée. Une stratégie d'économie de l'eau a été également exécutée. Un contrôle régulier des canalisations a été élaboré avec le souci de détecter les éventuelles fuites et d'effectuer la maintenance nécessaire. La sensibilisation des particuliers et des grands consommateurs a permis de son côté de changer le comportement et de rationaliser la consommation de l'eau. Moyens de mesure à distance Un programme a été retenu pour l'année 2012 pour améliorer la distribution et la qualité de l'eau. La production serait augmentée pour passer de 545 millions de en 2011 à 561 millions de m3 en 2012. Parallèlement, on table sur un accroissement de la consommation qui devrait passer de 400 millions de m3 à 412 millions de m3. Ainsi, le rendement du réseau de distribution de l'eau serait de 83% durant l'année en cours. Un tel résultat positif est imputé essentiellement à l'opération de maintenance effectuée régulièrement sur les structures hydrauliques ainsi qu'à l'acquisition et à l'utilisation d'équipements et de moyens de mesure à distance en vue de réduire les fuites et le gaspillage de l'eau. Les grands consommateurs d'eau font l'objet d'un diagnostic obligatoire se basant essentiellement sur une étude des différentes données relatives à l'exploitation tout en vérifiant le bon fonctionnement des équipements utilisés. Par ailleurs, l'amélioration de la qualité de l'eau dans les régions du sud tunisien se traduit notamment par la réduction du degré de salinité qui dépasse les 2 grammes par litre pour la ramener à 1.5 gramme par litre et ce, en drainant l'eau de bonne qualité au cas où elle serait disponible dans la région ou en assurant le dessalement des eaux locales profondes conformément aux résultats des études en tenant compte du coût et de la rentabilité économique. Ainsi, il est prévu 9 stations de dessalement d'une capacité variant entre 800 et 6.000 m3 par jour à Matmata, Mareth, Menzel Habib, Béni Khédach, Tozeur, Nefta, Kébili, Douz et Souk Lahad. Egalement, les travaux de dessalement des eaux profondes à Ben Guerdane vont démarrer en utilisant l'énergie photovoltaïque dans le cadre de la coopération internationale entre la Tunisie et le Japon. L'appel d'offres relatif à la station de dessalement de l'eau de mer à Djerba sera lancé ultérieurement. L'étude consacrée à la station de dessalement de Zarat va se poursuivre. Cette année, les campagnes de sensibilisation et de vulgarisation destinées aux consommateurs d'eau potable seront intensifiées en recourant aux différents moyens audiovisuels en vue de rationaliser l'utilisation de l'eau et éviter un tant soit peu le gaspillage. Les grands consommateurs vont toujours bénéficier des diagnostics d'usage. Pour répondre aux nouvelles demandes, 80.000 abonnés seront raccordés au réseau de distribution, ce qui va permettre d'accroître leur nombre à 2.434.000 à la fin de l'année en cours. Au programme, l'agrandissement et la rénovation de près de 800 km de conduites dans le but de satisfaire les demandes et d'améliorer les prestations fournies. D'importants projets concernent les zones rurales et urbaines en plus des interventions exceptionnelles visant à fournir l'eau dans certaines zones qui ne sont pas approvisionnées en eau potable. Les groupements hydriques seront impliqués davantage à la conception et à la gestion des projets. Pour atteindre tous ces objectifs, les investissements alloués au secteur de l'eau potable sont de l'ordre de 200 MD dont près de 50 MD consacrés aux zones rurales. A la faveur de ces investissements, il sera possible d'améliorer l'approvisionnement pour atteindre un taux général de 98.5%. Quant au taux d'approvisionnement des zones rurales, il est prévu qu'il passe de 95.4% en 2011 à 96% en 2012. L'introduction de l'eau dans ces contrées qui ont longtemps souffert du déséquilibre régional pourrait contribuer à améliorer les activités socioéconomiques et à l'hygiène de vie des habitants. L'eau constitue également un élément important dans l'indicateur du développement humain à condition qu'elle soit disponible en permanence et de qualité.