Les jeunes Cabistes ont bousculé leurs aînés "sang et or". La motivation était bizertine Pour un match sans enjeu, joué à huis clos, le spectacle était au rendez-vous, avec en prime, six buts. Décontractés, Espérantistes et Cabistes ont offert un beau football. L'envie de la jeune formation nordiste a fait la différence face à un champion qui a, de surcroît, manqué de lucidité. Une défaite assez lourde tout de même qui a ses deux raisons d'être : un relâchement inexplicable, mais aussi un Arbi Mejri qui a sorti un faux match, ce qui entravera vraisemblablement sa carrière à l'Espérance. A la fin de la partie, Maher Kanzari n'a pas mâché ses mots quand on l'a interrogé sur celui qui a gardé les cages face au CAB : "C'est bien dommage pour lui. Arbi est un bon gardien. La chance ne lui pas souri à l'Espérance. Personne ne peut mettre en doute ses qualités. Mais pour son bien et celui du club, il doit partir. Arbi Mejri n'a plus sa place à l'Espérance", a lâché l'entraîneur-adjoint des "Sang et Or". Encaisser quatre buts en un seul match : il est vrai que c'est un peu trop pour celui qui est censé être le second gardien de l'équipe. Mais au-delà de la petite prestation de Mejri, c'est toute l'équipe qui semblait avoir l'esprit en congé. "Un relâchement excusable après une longue et épuisante saison", a tenté d'expliquer Kanzari pour qui "la défense est une responsabilité partagée. Face au CAB, c'est toute l'équipe qui n'était pas prête. Les joueurs n'étaient pas concentrés et n'ont pas été préparés tactiquement et psychologiquement. Il vaut mieux perdre contre le CAB que d'aller euphoriques au Soudan avec le risque de subir un revers", a-t-il conclu. Des jeunes prometteurs Larbi Zouaoui était un homme heureux mercredi. Et pour cause, ses jeunes poulains en qui il a cru et qu'il n'a cessé de façonner cette saison, lui ont rendu l'ascenseur de la plus belle manière : assurer le maintien sans même attendre l'ultime journée et, cerise sur le gâteau, une belle victoire au détriment du champion. Le mérite de la jeune formation cabiste, c'est d'avoir gagné alors qu'elle était amoindrie: "Nous étions amoindris de sept joueurs. Je félicite mes joueurs d'avoir vaincu le champion. Ce sont des jeunes qui ont besoin d'une telle réussite pour continuer à progresser. C'est un groupe qui a besoin de travailler sans relâche. On ne peut créer une équipe en une saison, mais ces jeunes finiront par grandir s'ils poursuivent le travail", estime l'entraîneur cabiste. Si les poulains de Zouaoui ont démontré qu'ils ont un talent prometteur, les camarades de Darragi doivent s'estimer heureux d'avoir perdu mercredi afin de remettre à temps les pieds sur terre.