Accolades et embrassades ont marqué les retrouvailles Une équipe de football ce n'est pas seulement des joueurs, un staff technique, des dirigeants et des supporters. Une association sportive, c'est avant tout une grande famille. L'Espérance Sportive de Tunis en est en tout cas le parfait exemple. Nous l'avons constaté jeudi après-midi à l'occasion de la séance d'entraînement, marquée par le retour de Darragi et Msakni. Il est à noter que le retour des internationaux était prévu pour avant-hier. Mais le gardien Moëz Ben Chérifia a été le premier à retourner au Parc «B», mardi, et a même pris part au match amical disputé face au club suisse FC Lugano. Mercredi, c'était au tour de Khaled Korbi de reprendre les entraînements avec l'équipe: «Etant donné que je n'ai pas disputé le dernier match face au Ghana, j'ai préféré retourner 24 heures avant la date prévue. Par ailleurs, j'ai été superbement accueilli par mes copains. Ici, c'est une deuxième famille pour chacun d'entre nous. C'est une joie immense de nous retrouver tous, surtout après une longue absence», nous a déclaré Khaled Korbi qui n'hésite pas, au cours du match d'application, de taquiner son camarade Majdi Traoui en lui balançant le ballon entre les pieds. C'est que jeudi, le sérieux qu'impose la préparation pour le match de cet après-midi n'a pas empêché les joueurs d'être de bonne humeur, sous le regard tolérant et «paternel» de Michel Decastel. De l'autoroute au Parc Jeudi, il ne manquait que Chammam pour que la famille espérantiste soit au grand complet. Decastel lui a accordé un jour de repos supplémentaire. Idem pour Traoui qui a profité de sa journée pour aller rendre visite à sa mère. A 16h20, il débarquait au bord du terrain en tartan qui abritait la séance d'entraînement : «Je viens directement de l'autoroute. L'ambiance du Parc m'a beaucoup manqué. Je suis venu voir mes copains», nous confia-t-il avant que Bouazzi, qui s'apprêtait à tirer un corner, ne nous interrompt pour venir embrasser Traoui et reprendre par la suite le jeu. Et s'il y a un copain qui a manqué le plus à Majdi, c'est bel et bien Walid Hichri : «Walid nous a énormément manqués. Nul ne peut mettre en doute ses qualités et son apport, aussi bien à l'Espérance qu'en sélection nationale. Nous aurions aimé qu'il soit avec nous au Gabon. Mais il faut respecter les choix du sélectionneur. Je suis persuadé que Hichri reprendra vite sa place en équipe de Tunisie.», nous a également déclaré Traoui, venu, entre autres, voir son nouveau coach : «Nous nous sommes parlés au téléphone à deux reprises. J'avais déjà quitté l'Etoile quand il l'a entraînée. C'est aussi l'occasion de venir le saluer», nous a-t-il dit avant d'aller saluer Riadh Bennour et Dr Yassine Ben Ahmed. Encore des accolades chaleureuses. «Ils ont bien joué» A la sortie des vestiaires, nous avons croisé Sameh Derbali. Lui aussi s'est livré à cœur-joie à l'exercice des accolades et des embrassades : «Les gens n'ont pas une idée sur la force des liens qui nous unissent. Nous vivons comme une grande famille à force de nous rassembler d'un stage à l'autre. D'ailleurs, la mise au vert pour le match contre l'ESZ constitue une opportunité de nous retrouver au grand complet. Vivement l'ambiance de la plaisanterie et de la bonne humeur que créent Hichri et Msakni.», nous lance-t-il. Derbali, qui comme tous ses camarades restés au club, a suivi le parcours de l'Equipe Nationale durant la CAN, particulièrement ses camarades : «Ils ont bien joué. J'ai tenu à féliciter Korbi qui a fait un grand match contre le Niger. Msakni a excellé, notamment sur le but marqué contre le Maroc dont il est le seul à connaître le secret. J'ai également parlé avec Darragi. Je lui a fait savoir qu'il a fait un bon quart d'heure contre le Ghana. Sur l'ensemble, les copains étaient égaux à eux-mêmes.», conclut Sameh Derbali. Et si les retrouvailles avec les coéquipiers étaient chaleureuses, le contact avec l'entraîneur était strictement professionnel. Toutefois, Decastel a suivi le rendement de ses joueurs avec la sélection nationale. Il en a discuté avec Korbi et doit l'avoir fait avec les autres. C'est qu'avec l'entame de la séance, le coach a reçu les revenants un par un. Et si les rapports avec le coach sont restés dans le cadre professionnel, les retrouvailles ont été chaleureuses. Cela nous a même réchauffé le... cœur.