«Je voudrais tout d'abord préciser que cette mesure n'a pas été l'apanage de la seule fédération de football, mais plutôt des «fédés» des quatre sports collectifs en concertation avec le Comité national olympique (Cnot) dont un représentant avait participé à la réunion tenue au ministère des Sports. La décision de l'instauration du huis clos répond en fait au souci de sauvegarder l'intégrité physique des joueurs, spectateurs, dirigeants et surtout des arbitres, objet de graves agressions ces derniers temps. Il nous fallait prendre les mesures nécessaires et préventives contre le fléau de la violence. Au fond, nous avons dû nous résoudre à adopter cette mesure impopulaire, mais nécessaire qui est loin d'être une sanction à l'endroit du public, mais plutôt une protection de ce même public contre les dérives et périls qui le guettent. Les fédérations concernées ne pouvaient rester impassibles face au drame de Port-Saïd, en Egypte. Cette semaine, à Béchar, en Algérie, les violences ont pris des dimensions inquiétantes à l'occasion d'un match de football. Bref, il ne faut pas croire que cela n'arrive qu'aux autres. Nous aurions pu fort commodément assister passifs à l'ouragan qui menaçait en avançant que l'organisation des rencontres reste du ressort des clubs alors que la protection et la sécurité dans le stade reviennent au ministère de l'Intérieur. Toutefois, nous assumons nos responsabilités. En attendant que l'atmosphère s'améliore et que le péril soit vaincu. Car le huis clos peut être révoqué à tout moment. D'ailleurs, un symposium va réunir le 16 ou 17 février plusieurs parties intervenantes appartenant aux ministères des Sports, de l'Intérieur, de la Justice et de l'Equipement. Les fédérations et les clubs y seront invités pour étudier le meilleur moyen d'éradiquer la menace de la violence à travers des mesures préventives, de sensibilisation… L'on pourrait définir, à l'occasion, de nouvelles conditions d'accès au stade et révoquer le huis clos si, bien entendu, les conditions s'y prêtent. Il faut se rappeler aussi qu'il y a eu la saison précédente envahissement de terrain et actes de violence dans des rencontres censées se dérouler à huis clos. Alors, prudence!».