Disputer un match tous les trois jours ne devra pas poser problème pour le nouveau coach Lors de l'absence des internationaux retenus avec la sélection nationale en CAN, Michel Decastel n'est pas resté les bras croisés. Ayant pris ses fonctions le 16 janvier, le technicien suisse a travaillé avec les joueurs à sa disposition. Un premier résultat s'est fait sentir samedi dernier. C'est ainsi que nous avons redécouvert des joueurs qu'on n'a pas vu depuis belle lurette, à l'instar de Mohamed Ben Mansour et Sameh Derbali. Les deux nouvelles recrues, Iheb Msakni et Karim Aouadhi, ont fait parler d'elles, démontrant qu'elles sont bien décidées à arracher des places de titulaires. A vrai dire, c'est un milieu new-look qu'a aligné Decastel au départ, formé du quatuor Khaled Mouelhi, Karim Aouadhi, Iheb Msakni et Wajdi Bouazzi. Se permettant le luxe de garder sur le banc Khaled Korbi et Majdi Traoui, incorporés en cours de jeu. La concurrence bat désormais son plein. C'est la nouvelle donne à laquelle tous les joueurs doivent se plier. Quelle place pour Darragi? S'il y a un joueur qui risque de perdre sa place, c'est sans aucun doute Oussama Darragi. Et ce ne sont pas les dernières récompenses africaine et arabe qui plaideront en sa faveur. C'est que devant, il y a les frères Msakni, au summum de leur art. Il y a également le Camerounais Yannick N'Djeng qui retrouve son appétit. Franchement, on voit mal Decastel se passer des services de ce trio. Sur le banc, les solutions offensives ne manquent pas non plus. Il y a Khaled Ayari mais également la recrue de l'été dernier, Mohamed Ali Slama. Darragi a bel et bien été élu meilleur joueur arabe et local africain. Mais à notre humble avis, son problème est mental. Il est temps qu'il se remette en question. Deux paires de pivots Au niveau du premier rideau défensif, le nouvel entraîneur de l'Espérance a désormais le choix entre deux paires qui fonctionnent à merveille. On connaît déjà le duo Korbi-Traoui. Samedi dernier, nous avons découvert une deuxième paire dont l'entente et la cohésion ont laissé une bonne impression. Khaled Mouelhi et Karim Aouadhi se sont complétés. Le premier a été plutôt récupérateur et il a trouvé son appui dans le second en matière de relance rapide du jeu. Toutefois, on aimerait voir ces deux paires se mélanger et constater le résultat. Car, avec les aléas du jeu, suspensions et blessures, il n'est pas exclu de voir les cartes se mélanger ultérieurement. Un axe recomposé Le départ de Yaya Banana a été compensé par la récupération de Mohamed Ben Mansour. L'entente de ce dernier avec Walid Hichri n'est pas encore au point. Mais faut-il que les deux joueurs disputent encore des matches ensemble pour que la mayonnaise prenne. Sur le banc des remplaçants, il y a Mohamed Bachtobji. Le handicap de ce joueur est qu'il est resté longtemps loin des terrains. Pourtant, il ferait l'affaire avec Hichri. La charnière centrale : voilà un casse-tête en perspective pour Decastel. Cela pourrait se résoudre à condition que Mohamed Bachtobji et Aymen Ben Amor retrouvent goût au jeu. Bref, le nouvel entraîneur, qui a laissé entendre qu'il ferait tourner son effectif, a du pain sur la planche même s'il a réussi largement sa première sortie.