Pour l'apothéose du Tunis Open, les deux joueurs les plus réguliers et les plus complets se donnent rendez-vous pour la succession de Gaudio Tout à l'heure, le central du TCT sera plein comme un œuf à l'occasion de la finale qui va opposer Daniel Brands à José Acasuso dans un duel qui met aux prises l'école Germanique à son homologue Argentine. Acasuso fera tout pour que le trophée reste au pays de Maradona, alors que Brands, qui a impressionné tout le monde ici par la qualité de son jeu et la saveur de son tennis, ne voudra s'arrêter là. Une envie qui anime les deux compétiteurs pour obtenir gain de cause. L'histoire du Tunis Open ne retiendra que le nom du vainqueur final, et rendrait peut être hommage au vaincu. Qui de ces deux champions, qui n'ont pas les mêmes caractéristiques du jeu, et les mêmes profils, brandira haut le trophée final ? Difficile de pronostiquer. On se perdrait probablement dans les analyses techniques, mais une chose est sûre, ce duel ne va pas être tendre. Au contraire, Brands et Acasuso, ne vont pas se donner des cadeaux. Personne ne lâchera quoi que ce soit. Serait-ce un match à trois sets comme ce fut le cas l'année dernière entre Gaudio et Gil ? Pour le spectacle, on aimerait bien. Au moins pour oublier les deux demi finales d'hier qui n'ont pas été si disputées que cela. Question de fraîcheur Le parcours des deux champions dans le tableau final n'est pas le même . Acasuso, discret et peu suivi par les observateurs, s'est bien frayé un chemin de combattant après avoir surclassé tour à tour, Andujar, Torbeko, Ilhane puis Vliegen. Les «victimes» de Brands s'appellent Kiefer, Jaziri, Millot et Gil. Rien à dire sur ce parcours sans fautes. La seule chose à évoquer concerne la fraîcheur. Hier, Acasuso s'est baladé et terminé à midi, alors que Brands devait passer une heure et vingt minutes sous un soleil de plomb. L'Argentin serait-il plus frais avant cette finale ? c'est une simple hypothèse. Brands nous a habitués à souffrir et à renverser la tendance même dans les situations les plus difficiles. C'est ça le tennis de haut niveau ! Acasuso n'est pas moins nanti. Il a de très grandes qualités mentales et techniques. Il sait varier ses manœuvres, il excelle sur un long échange. On devra voir la plupart des points disputés entre les deux candidats au Tunis Open 2010. Le dernier match sera suivi d'une cérémonie de clôture où le vainqueur et le vaincu passeront à un protocole minutieux, une sorte d'apothéose qui conclut une édition et donne le coup d'envoi à la prochaine édition. Bon spectacle ! Côté court… - La commission de presse du Tunis open édite chaque jour un élégant bulletin qui retrace l'actualité, mais surtout les à-côtés du Tunis open. - L'espace joueurs, dirigé par Samia Ben Ismaïl, Hichem Abbès, Mohamed Ali Semchaoui et Ammar Dembri, offre des commodités de confort aux joueurs. C'est le nerf névralgique au Tunis open avec un espace qui permet aux joueurs de se détendre, de se reposer, de surfer sur le Net et de se concentrer avant les matches. Le cordage des raquettes, opération sensible pour les joueurs du tennis, a lieu aussi dans cet espace qui a réussi à assurer un service de qualité au fil des éditions. - Qui dit que le public tunisien n'aime pas et ne suit pas le tennis? D'après ce que nous avons vu, l'assistance était respectable. Il y avait des passionnés, des jeunes qui voulaient découvrir le plaisir de regarder un match de tennis, bref il y en avait de tous les âges! - L'apport des membres du club et du comité d'organisation dans le fonctionnement du Tennis open est précieux. On nommera à titre d'exemple Selimène Zoubeïdi, Karim Ben Ammar, Sadri Ben Ammar, etc. - Maints présidents de clubs tunisiens de tennis ont fait le déplacement pour assister à quelques matches, à l'instar de Hatem Zebidi, président du TC ASMarsa, Sami H'dhili, président du TCMégrine. Jeter un coup d'œil sur un tournoi aussi fort ferait du bien aux joueurs, aux entraîneurs et aux dirigeants tunisiens !