Le mal banlieusard est pourtant diagnostiqué Après 38 minutes de jeu, le CSHL est mené par un but à zéro, et les questions ont dû déferler comme un tsunami dans la tête de Sarramagna. Le coach hammamlifois avait-il eu raison de titulariser Bouzomita comme arrière gauche ? Nefzi, qui ne réussissait pas un centre, avait-il sa place sur le terrain ? Sfaxi est-il vraiment fait pour évoluer dans l'axe? N'aurait-il pas fallu maintenir Neffati latéral gauche plutôt que de relancer l'axial Bouzomita dont la responsabilité est engagée sur l'ouverture du score par N'djeng après un centre parfait de Derbali ? Ou encore, comment expliquer ce manque d'autorité sur les coups de pied arrêtés ? Toujours est-il qu'il a fallu un grand Larbi Mejri pour que cette défense hammamlifoise n'encaisse pas d'autres buts. Sous l'ère de Sarramagna, cette défense a été chambardée quatre fois. Respectivement face à l'ESBK (victoire 1-0, mais que de sueurs froides à la reprise), la JSK (défaite 1-0), l'ESHS (nul après avoir encaissé un but à la 94' au stade de Radès) et l'EST (défaite 2-0). L'axe central Sfaxi-Seikko s'est révélé défaillant en raison de son manque de concentration. Il est bon de souligner que Djelassi, Khadari et Moîne Chaâbani peuvent remédier aux errances de ce compartiment défensif qui a déjà encaissé 20 buts en 11 journées. A l'avenir, Sarramagna doit trouver une solution respectivement face à l'ASG (à Gabès), au ST (à Radès), l'USM (à Monastir) et à l'ESZ (à Radès). Une tactique inadaptée Après le départ de Nabil Tasco, Sarramagna a chambardé tous les compartiments de l'équipe avec, il est vrai, l'arrivée massive de neuf nouveaux joueurs. Certes, le CSHL (new look) évolue toujours avec une stratégie bien adéquate, mais sans la qualité de changement de rythme qui faisait sa force l'an passé. En souhaitant à tout prix avoir la possession de la balle, le CSHL finit par en oublier l'utilisation comme ce fut le cas contre l'Espérance dimanche dernier. On multiplie les passes, mais le tout manque cruellement de verticalité, de force de pénétration. Pas étonnant, dès lors que des adversaires regroupés derrière arrivent à contrer assez facilement le jeu. Et maintenant ? Le retour de Anis Ben Chouikha et des blessés est attendu avec impatience. Mais cette équipe hammamlifoise est-elle taillée pour cette lutte, elle, qui évolue sous pression spécifique depuis plusieurs saisons? Sur le papier, et avec l'arrivée de neuf joueurs, le CSHL peut battre n'importe quelle équipe, mais où réside le mal? L'entraîneur hammamlifois tient à ses principes de jeu. Peut-il dès lors demander à ses joueurs d'attaquer davantage, alors qu'ils doivent d'abord défendre? Est-il prêt, sans se renier, à adapter ses plans à une réalité de plus en plus implacable (une qualité globale insuffisante pour insuffler la fluidité nécessaire à son 4-4-2)? En attendant, le CSHL est actuellement avant-dernier de la Ligue 1 et n'a récolté que quatre points sur douze lors des quatre dernières rencontres. C'est trop peu !