Les banlieusards s'adaptent à tous les adversaires, à toutes les situations La série rose se poursuit à La Marsa au grand bonheur des dirigeants du club, du staff technique et bien entendu des joueurs. Pourtant, rien ne présageait cela en début de saison. Partis avec l'objectif de construire une équipe pour... l'avenir avec un programme étalé sur deux ans, les Marsois, qui visaient la sixième place, se trouvent aujourd'hui dans le peloton de tête. Ils sont troisièmes au classement, devancés de seulement deux points par le champion en titre, l'EST. Et quand on sait que l'ASM a fait match nul avec le CSS avant d'aller battre l'Etoile chez elle, on s'attend à ce qu'il mène la vie dure aux « Sang et Or » lors de la prochaine sortie du championnat. C'est que les banlieusards sont passés au palier supérieur avec un jeu de plus en plus réaliste et efficace. L'Avenir ne dispose pas d'un effectif pléthorique. N'empêche, ses joueurs croient en leur bonne étoile car ils sont pleins de bonne volonté. Leur sérieux affiché aux entraînements et leur bonne application sur le terrain les jours des matches ont permis au staff technique d'avancer dans son programme et d'ouvrir un nouveau chapitre dans son manuel. « Lorsque nous avons pris nos fonctions l'année dernière, l'équipe n'était pas capable de revenir au score lorsqu'elle encaissait un but. Elle était également incapable de conserver l'avantage au score et perdait en conséquence des points au passage. Nous avons profité de la bonne dynamique que connaît l'équipe pour passer à un autre niveau dans notre travail : savoir conserver l'ascendant quand on n'arrive pas à creuser l'écart. C'était le cas dimanche dernier. Nous ne sommes pas parvenus à mettre à profit six occasions nettes. Et comme nous avons ressenti que l'OB était capable d'égaliser, nous avons accordé la priorité au résultat. Pas à la manière. Nous avons donc opté pour un bloc défensif à sept en incorporant un troisième pivot, Riadh Kelaï. Et c'est en barrant la route aux Béjaois que nous sommes parvenus à conserver notre avantage jusqu'au coup de sifflet final. A la clé, trois points précieux qui compteront sans doute dans le décompte final », nous a fait savoir l'entraîneur-adjoint, Nizar Ghazouani. Gérer les moments «sans» On appelle cela gérer un match. Et les Marsois sont décidés à poursuivre leur série rose le plus longtemps possible: « L'équipe qui joue mieux ne gagne pas forcément. Car, dans tout match de football, il y a des moments difficiles. Ce que nous sommes en train d'enraciner chez nos joueurs, c'est la gestion des moments ‘‘sans'' lors d'un match. Ce fut le cas contre l'OB lorsque nous avons manqué de réussite sur six occasions nettes. Le but décisif n'était pas venu, il fallait tout simplement fermer les issues. Le championnat est encore long. Nous connaîtrons sans doute des difficultés dans d'autres matches. A nous de savoir les négocier pour ne pas rétrograder dans le classement», confie Nizar Ghazouani. Le staff technique a accordé deux jours de repos à ses joueurs. Hier, les coéquipiers de Didier Lébré ont repris le chemin des entraînements. Deux séances sont au programme : le matin au Chtioui et l'après-midi à l'annexe de Radès. Les banlieusards auront largement le temps de préparer leur prochaine sortie, puisqu'ils n'affronteront l'EST que dans une semaine.