La BH BANK renouvelle ses interventions sociales en partenariat avec l'Union Tunisienne de Solidarité Sociale    Open de Saint-Tropez : Moez Echargui qualifié pour les quarts de finale    Météo: cette nuit, ciel partiellement nuageux et des températures comprises entre 22 et 28 degrés    Industrie tunisienne : exportations +1,9 %, importations +8 %    Education privée en Tunisie : découvrez la liste complète des collèges et lycées autorisés    Match truqué ? Le président de l'Avenir Sportif de Kasserine visé par la justice    Journée internationale de l'ozone : la Tunisie réaffirme son engagement aux côtés de l'ONUDI et de l'ANPE    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Sécurité alimentaire : l'INSSPA frappe fort à Gafsa, produits périmés saisis près d'une école    Pas encore de contrat TV : la FTF mise sur le numérique pour la Ligue 2    Tunisie – Hajj 2026 : L'Etat se mobilise pour un pèlerinage digne et bien organisé    Tunisie : le boom du tourisme pourrait créer 30 000 emplois d'ici 2030    Ezedine Hadj-Mabrouk: La fin des classes sociales    Logements sociaux : le ministre de l'Habitat appelle à l'accélération des appels d'offres    Registre National des Entreprises : lancement de nouveaux services au cours des prochains jours    L'Espérance de Zarzis détrônée    L'étoile subit un 2e revers à l'Olimpico : Dridi remercié    EST- Volume de jeu consistant pour deux buts seulement : Un manque de réussite et d'efficacité !    Vol Paris-Corse : plus de 15 minutes dans les airs... ce qui s'est passé va vous surprendre    Le Royaume-Uni prêt à reconnaître la Palestine ce week-end    Coupure des communications dans la bande de Gaza: 800 mille palestiniens isolés du monde    Global Innovation Index 2025 : la Tunisie rejoint le groupe des pays surperformants    Travail des enfants en Tunisie : plus de 215.000 mineurs pris au piège de la précarité    Les autorités libyennes réfutent la fermeture du passage de Ras Jdir    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Corruption en Ligue 2 : les détails de l'affaire entre l'ASK et la JS    Les raisons de la hausse des prix de la viande de poulet en Tunisie    La Tunisie accueillera le premier congrès arabe de chirurgie thoracique    Le ministre de la Défense s'entretient avec le prince héritier du Koweït    Le président est dans un oued, le gouvernement dans un autre    Lancement de la distribution des semences et engrais pour la saison agricole 2025-2026    Plus de 538.000 comprimés et 227 kilos de drogues saisis par la douane, depuis janvier 2025    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    Un territoire, une vie et plusieurs gouvernances    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Opération coup de poing contre les « Habbata » : des intermédiaires du commerce informel visés par des mandats de dépôt    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fin des privilèges à vie pour les anciens premiers ministres français    Elyes Ghariani - La solution à deux Etats: clé de la justice pour les Palestiniens et de la stabilité régionale    Diplomatie tunisienne : revenir aux fondamentaux et savoir avoir la politique de ses moyens    Global Sumud Flotilla : plus de 50 navires ont pris la mer pour livrer une aide humanitaire à Gaza    Piraterie interdite : la FTF menace toute diffusion illégale des matchs de Ligue 1    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    Seize pays appellent au respect du droit international et à la protection de la flottille Soumoud    Décès de Robert Redford légende du cinéma américain    Nafti renforce la coopération Arabo-Africaine à Doha    1,5 million de dollars pour faire de la culture un moteur de développement en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'amour et la haine, tout est illusion
Festival International du cinéma russe en Tunisie : Anna Karénine de Alexandre Zarkhi
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 04 - 2012

Anna Karénine, «ce n'est rien, une femme qui aime un officier et qui se tue», disait Tolstoï. Pourtant, ce chef-d'œuvre de la littérature russe, écrit en 1877, a été adapté neuf fois à la télévision et au cinéma.
Le festival du cinéma russe, qui se déroule depuis samedi dernier à la capitale, entre la salle le Parnasse, la maison de la culture Ibn-Rachiq et le Centre russe des sciences et de la culture, a choisi pour le public tunisien, sous la section «retrouvailles», une de ces adaptations, purement soviétique, réalisée par Alexandre Zarkhi. Ce film est sorti sur les écrans de l'ex-URSS en 1967.
«Toutes les familles heureuses se ressemblent, chaque famille malheureuse est malheureuse à sa façon». Par cette phrase débute le livre et par un regard commence l'intrigue du film. Tatiana Samoïlova, dans le rôle d'Anna Karénine, se croyait heureuse, jusqu'au jour où elle découvre la passion en descendant les marches d'un train. Le coup de foudre. Ecartelée entre l'amour et son devoir, elle tombe malade. Son mari lui pardonne. Mais malgré ses efforts, elle ne trouve pas la force de quitter l'homme dont elle s'est éprise. Au nom de l'amour, elle défie la morale en vigueur dans la haute société, renonçant à son fils et à son confort... En face de ce couple tragique, un autre s'unit, heureux et répandant le bien autour de lui, celui de Kitty et de Lévine. Comme si chacun cherche le sens à donner à sa vie...
Pendant presque deux heures et demie, on s'introduit dans le monde élégant de la Russie du XIXème siècle : les bals avec leurs valses et leurs ballades ; les théâtres et leurs chants lyriques ; les dîners et les brillantes toilettes... Mais tout est sombre dans ce film. Les rondes ressemblent plus à une descente vertigineuse qu'à une danse ; la musique est criarde, presque stridente. Les acteurs évoluent dans des cadres moroses, à commencer par la maison des Karénine. Des murs rapprochés et des espaces vides où résonnent la voix monotone du mari, ses pas nerveux martelant le sol et les portes grinçantes qui s'ouvrent et se ferment... On traduit le malaise et l'étouffement d'une femme qui se révolte. «Elle (Anna) n'éprouvait plus envers son mari que la répulsion du bon nageur à l'égard du noyé qui s'accroche à lui et dont il se débarrasse pour ne pas couler», avait écrit Tolstoï. Le regard vacillant de Tatiana le confirme. L'amour et la haine se confondent dans une quête de l'absolu. La fidélité rejoint le mensonge et la vertu n'est qu'hypocrisie. Le mari d'Anna est représenté, dans ce film, comme l'ange et le diable. Il est l'incarnation parfaite du monde auquel il appartient, plus soucieux des apparences que de la trahison de sa femme. Il accorde à cette dernière son pardon, lui arrange des entretiens avec son amant. Il affiche, en même temps, sa souffrance, sa douleur et parfois sa rancune. Mais Anna ne sait ni mentir ni tricher et assume pleinement sa passion adultère. Au fil des jours, cet amour interdit perd de sa pureté et de sa flamme. Vronski, l'amant, finalement lassé, retrouvera les plaisirs de la vie mondaine, alors qu'Anna s'enfonce dans la solitude. Rien ne lui paraît réel. Tout est illusion, même sa propre existence. Sa quête de la vérité est vaine, elle devient une «femme perdue». Coincée entre les trains qui semblent «scier» l'écran, elle s'abandonne à la mort.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.