Cote en hausse pour ces deux joueurs. Franchement, nous n'aimerions pas être à la place du sélectionneur national, Sami Trabelsi, en ce moment. Celui qui a redonné une âme à une équipe nationale moribonde, grâce à une victoire au Chan, à la qualification miraculeuse pour la CAN et le parcours plus qu'honnête dans cette manifestation s'apprête à entamer une nouvelle aventure avec son groupe. Avec, encore une fois, plein d'interrogations concernant essentiellement le volet construction et finition de cette équipe. Eternels handicaps que traînent notre football et notre équipe nationale, et qui posent avec acuité et une désolante régularité les interrogations concernant le bien-fondé et la qualité du travail accompli au niveau des jeunes. Un football qui ne sort que des défenseurs. Et encore!... Selon les techniciens tunisiens, et de l'aveu de bon nombre d'observateurs, l'erreur incombe en premier lieu aux dirigeants qui ont systématiquement recours à des attaquants étrangers (pas toujours bons) et barrent, de ce fait, la route devant les jeunes du cru qui voient leur parcours s'arrêter net aux portes de l'équipe seniors. Les observateurs pensent pour leur part que des décennies d'entraîneurs inadaptés ont tout simplement enfanté des joueurs et des jeunes inadaptés. Et comme être demi ou attaquant est une spécialité plus exigeante et plus pointue, on comprend aisément le gâchis à ce niveau. Perdus de vue Pour en revenir à Sami Trabelsi, et à cette équipe nationale, il n'est pas inutile de rappeler la descente aux enfers de son buteur patenté, Issam Jomaâ, qui avait perdu sa place à Lens, qui l'avait prêté d'abord à Auxerre où il a fait banquette pour passer, toujours sous forme de prêt, à Brest où son arrivée a été fortement contestée par les supporters bretons. Allagui, lui, a bénéficié de toutes les chances possibles et imaginables, sans grande efficacité jusque-là. Nouioui a effectué de brefs passages pas très heureux, Chermiti a disparu de la sélection. Seul Sabeur Khelifa a convaincu, même s'il n'a pas bénéficié de l'apport escompté des Darragi, Chikhaoui et Iheb Msakni, autres talons d'Achille d'une équipe en mal d'inspiration et d'efficacité offensive. Aujourd'hui donc qu'on s'apprête à repartir pour une nouvelle aventure (éliminatoires CAN et Coupe du monde), le problème se pose en entier et les interrogations sont à leur comble. Sami Trabelsi fera-t-il du neuf avec du vieux ou alors creusera-t-il d'autres sentiers susceptibles de redonner inspiration et efficacité à son groupe ? Nous savons le sélectionneur national courageux et même téméraire et, surtout, n'hésitant pas à faire jouer la concurrence à fond. Dans cette perspective, deux joueurs ont la cote aujourd'hui, le premier n'a pas vraiment eu la chance alors que pour le second, il s'agira d'une véritable première. Ils reviennent de loin Akaïchi tout d'abord dont on connaît les qualités physiques, morales et d'efficacité. Un avant-centre classique qui pèse sur les défenses et qui a sûrement beaucoup appris de son aventure allemande qui a plutôt mal commencé. Akaïchi semble avoir définitivement dépassé les moments difficiles et s'être adapté à la vie et au football allemands. Il pourrait sans aucun doute être d'un grand apport pour Sami Trabelsi et notre équipe nationale. L'autre attaquant, c'est Hamdi Harbaoui qui connaît une seconde vie sportive à Lokeren, en Belgique. Joueur qui n'est pas parvenu à saisir sa chance à l'Espérance (certains disent qu'il a été grillé), Harbaoui tape aujourd'hui aux portes de l'équipe nationale avec ses dix buts inscrits jusqu'à présent dans le championnat belge. L'adjoint de Trabelsi, Ferid Ben Belgacem, était allé le superviser le dernier week-end et il ne serait pas étonnant de le voir sur une toute prochaine liste. Jomaâ, Khélifa, Nouioui, Akaïchi et Harbaoui : les noms sont là mais qui pourrait vraiment apporter le plus offensif à cette équipe nationale. Sans oublier, bien sûr, l'apport de Youssef Msakni… Mais à notre humble avis, il faudra chercher la véritable solution à ce problème dans un ou deux véritables créateurs de jeu que ne sont plus aujourd'hui Chikhaoui, Darragi et Iheb Msakni…