Sami Trabelsi poursuit sa quête du meilleur groupe possible Pendant longtemps, l'Equipe nationale a été un club privé, presque fermé. Avec ses incontournables, ses codes, ses caïds et ses protecteurs. N'y accédaient pas ceux qui voulaient ou encore ceux dont le mérite permettait le droit d'accès. N'y restaient et n'y revenaient pas non plus les meilleurs, mais ceux qui ont la cote auprès des uns et des autres. En termes plus clairs, les critères n'étaient pas toujours sportifs et cela a fini par décrédibiliser l'Equipe nationale aux yeux de l'opinion publique sportive et de son public tout court. Au mérite Aujourd'hui, et plus exactement depuis l'arrivée aux affaires de Sami Trabelsi, les choses semblent bouger dans le bon sens et le mérite est redevenu le critère essentiel de choix. Pas toujours, pas pour tous, nous le concéderons, pour des motifs du reste objectifs : le chevauchement et l'importance des échéances. Chan, éliminatoires, puis phase finale de la CAN, le sélectionneur national y est parfois allé sur le «familier». Même si certains ne sont pas titulaires avec leurs clubs respectifs ou carrément en difficulté. L'urgence CAN dépassée, Sami Trabelsi reprend sa démarche du départ : «out» (même si momentanément quelques noms et place à d'autres qui doivent à leur tour prouver leur légitimité à faire partie du groupe national) la prochaine étape (début des éliminatoires de la Coupe du monde) devant être une nouvelle synthèse pour un meilleur onze possible. Ça bouge à nouveau De ce fait, Darragi, Dhaouadi, Korbi et Boussaïdi ne sont plus là, alors que d'autres, qui n'ont pas été particulièrement brillants lors de la CAN, se voient offrir une nouvelle chance: Traoui, Jomaâ, Allagui et même Chikhaoui (forfait de dernière minute). En revanche, retour de Souissi et Nouioui, et arrivée de Chahed et Htira, le petit dernier. Autant d'appels, de rappels, et de nouveautés qui sont autant de signaux pour tous : le club national n'est pas un club privé; il est ouvert à tous, mais peut se refermer à tout moment devant ceux qui n'ont pas apporté la preuve qu'ils peuvent en faire partie. Sur un autre plan et dans cette longue démarche de reconstruction, deux priorités absolues : l'entrejeu et l'attaque. Iheb Msakni éliminé avant la CAN et non rappelé, Darragi «out» et Chikhaoui qui n'a pas convaincu et qui est de nouveau blessé, c'est tout le milieu qui est à repenser d'autant qu'on sait pertinemment que Traoui, Ragued, Saïhi et, avant eux, Korbi ne peuvent en aucun cas faire de cet entrejeu un compartiment constructeur et créatif. Ben Htira et Chahed non plus a priori, puisque ces deux éléments évoluent plutôt en excentrés dans leurs clubs respectifs. Alors quelle solution? Nous en saurons peut-être un peu plus face au Pérou. Le second problème est peut-être lié au premier, même si chaque entraîneur rêve d'avoir un grand buteur dans son équipe. Ce n'est pas le cas pour ce club Tunisie, même si Sabeur Khélifa nous plaît de plus en plus.Jomaâ peut-être? Ou alors Nouioui? Les solutions sont là, mais ce sont les contours qui nous préoccupent. Dhaouadi n'est pas là et Allagui n'est pas un joueur de couloir. Comme vous le constatez, la quête se poursuit. Ce sera cette fois-ci face au Pérou, celui de l'incroyable Cubillas et Chumpitaz, qui a beaucoup changé à son tour, mais qui demeure une référence au niveau du jeu. Ce n'est pas encore le cas pour notre équipe nationale. Mais elle s'y emploie.