L'adversaire est plus fort que celui d'avant-hier. Nous espérons voir nos internationaux traiter d'égal à égal On attendait avec curiosité le match de notre onze national face à la sélection du Pays basque. Nous n'avons finalement pas été déçus. En dépit d'une prestation juste moyenne, l'équipe de Tunisie a fait preuve d'un réalisme frappant. Ce qui n'est pas dans ses habitudes. On se souviendra longtemps des éliminatoires de la CAN et des moments difficiles que la sélection a fait endurer à ses fans. Avant-hier, le comportement de l'équipe a changé. Il y avait du bon et du moins bon. Le onze de départ aligné par Sami Trabelsi est le onze typique avec quelques qualités et des défauts, bien entendu. Il y a eu dix bonnes minutes initiales au cours desquelles nous avions le pressentiment que les joueurs étaient libérés du joug de la pression et qu'ils allaient enfin s'extérioriser. Nous sommes restés sur notre faim. La relance était approximative. Du coup, Jomaâ qui évoluait en pointe et même Dhaouadi, Msakni et Chehoudi avaient du mal à atteindre la zone de réparation adverse. Chikhaoui, monsieur plus Et n'eussent été les réflexes de Mathlouthi, l'équipe aurait sans doute sombré. Le onze national jouait trop bas et le bloc avait de la peine à avancer. Il fallait des solutions. Iheb Msakni et surtout Chikhaoui seront les cartes gagnantes. Du coup, la ligne médiane est plus vive et plus fantaisiste aussi. Sami Trabelsi ne devrait plus se casser la tête. Il dispose de Chikhaoui, un élément clé de l'entrejeu. Sa technique, son orientation et sa lecture du jeu sont ses atouts. C'est désormais «monsieur plus». C'est rassurant avant la prochaine CAN. Touchons du bois pour Chikhaoui afin qu'il soit épargné par les blessures. Autre côté positif, c'est l'état d'esprit du groupe. Face à une armada de professionnels espagnols, nos internationaux ne se sont pas faits petits. Une autre dimension Ce soir, le onze national aborde un autre sujet. Totalement différent. L'adversaire est nettement plus cossu. La sélection catalane regorge d'étoiles à l'instar de Piqué, Fabregas, Pujol et nous en passons. La mission s'annonce rude. Nous souhaitons que nos internationaux ne fassent pas de calculs et jouent sans complexe. Ils ont tout à apprendre. Ce sera le test idéal, grandeur nature. Il va sans dire que le sélectionneur national va apporter des retouches à son équipe rentrante. Ces réajustements s'imposent. Nous espérons ne pas voir l'équipe de Tunisie se recroqueviller sur elle-même et subir le jeu. Aujourd'hui, Sami Trabelsi dispose de l'embarras du choix pour aligner son meilleur onze, celui capable de tenir la dragée haute aux stars catalanes.