En réponse à l'article de Mme Héla Hazgui paru sur la Presse du samedi 12 mai 2012, intitulé «Carthage, un patrimoine toujours en danger», l'Association «Les amis de Carthage» tient à faire la mise au point suivante Elle remercie d'abord la journaliste pour l'excellence de son article qui attire particulièrement l'attention sur l'urgence d'une réactivation du Plan de protection et de mise en valeur (Ppmv) de Carthage-Sidi Bou Saïd, qui dotera Carthage de l'instrument juridique définitif lui permettant de résoudre tous les problèmes en cours, notamment les problèmes liés à l'urbanisation et au développement culturel, touristique et économique de la cité. Néanmoins, elle ne reconnaît pas l'intention qui lui est prêtée, celle de se munir «d'un bulldozer pour aider la municipalité à démolir les nouveaux bâtiments fraîchement construits». L'Association représente la société civile et n'a pour principale motivation que celle d'attirer l'attention de l'opinion publique sur la nécessité de protéger la prestigieuse cité, source et origine de l'histoire de la Tunisie. Elle ne peut, ni ne veut, en aucun cas, se substituer à l'Etat dans l'exercice de sa principale fonction : celle de faire appliquer la loi et de faire respecter le(s) droit(s) de chacun. L'Association respecte le droit et connaît ses devoirs. Certes, Carthage est encore en danger, mais nous ne sommes ni des enfants inconscients et inconsistants dans leurs propos, encore moins des justiciers. Tout en dénonçant les abus, nous sommes essentiellement attachés à faire exister et appliquer l'instrument juridique (le Ppmv) dont il est question dans cet article, le seul à même de réconcilier tous les citoyens autour de leur patrimoine commun. Ndlr : Tout en remerciant Mme Leïla Sebaï pour ses louanges, nous l'assurons que nous ne pouvons avoir imaginé des propos ni avoir inventé des éléments, s'ils n'ont pas été dits. On nous affirme que la partie, objet de cette mise au point, a été prononcée dans le sens imagé et que si cela n'a pas été évident, c'était à cause de l'importance et de l'urgence du sujet. Nous voulons bien le lui accorder.