• 880 opérations d'investissement pour un montant global de l'ordre de 62.123 millions de dinars (MD) durant le premier trimestre de cette année au lieu de 51.121 MD d'investissement à la même période de l'année dernière • Les investissements de 2011 devraient donner lieu à la création de 18 projets d'aquaculture dans les gouvernorats de Bizerte, Nabeul, Sousse, Monastir et Mahdia. Le secteur agricole présente encore plusieurs potentialités à valoriser pour créer de nouveaux projets dans toutes les régions en faisant travailler une main-d'œuvre spécialisée. Malgré les problèmes constatés dans certaines parcelles agricoles –, qui se caractérisent par le morcellement – , plusieurs promoteurs sont prêts aujourd'hui à investir dans des projets exploitant aussi bien les fruits et légumes que les produits de la pêche. Compte tenu d'une demande de plus en plus importante au double niveau local et mondial, les projets agricoles peuvent avoir des perspectives prometteuses, à condition, bien entendu, de se consacrer réellement au travail de la terre en mobilisant, pour ce faire, les moyens humains et matériels nécessaires et en assurant une gestion rationnelle des ressources. En tout cas, les indicateurs en matière d'investissement agricole sont satisfaisants au cours des premiers mois de cette année. De nombreux promoteurs sont intéressés par la création, dans les meilleurs délais, de projets dans diverses spécialités agricoles en tirant profit des ressources. Il s'agit aussi de multiplier la création d'emplois pour faire bénéficier les catégories sociales aux ressources limitées d'un revenu. Un début de relance D'ailleurs, au cours des trois premiers mois de cette année (du mois de janvier au mois de mars), les commissions chargées de l'octroi des avantages relevant de l'Agence de promotion des investissements agricoles (APIA) ont approuvé 880 opérations d'investissement pour un montant global de l'ordre de 62.123 millions de dinars (MD). En 2011, à la même période, la valeur des investissements était de 51.121 MD. Cela correspond donc à une augmentation de la valeur des investissements au cours de cette année de 21.5%, et ce, malgré les problèmes de sécurité qui ont touché certaines régions intérieures. La stabilité commence, il est vrai, à se rétablir, ce qui va dynamiser les activités socioéconomiques et encourager les promoteurs à investir. Les investissements approuvés devraient permettre la création de 998 nouveaux emplois. Le chiffre peut paraître, certes, modeste compte tenu du nombre des chômeurs dans les régions, mais cela constitue certainement un début de relance qui serait suivi d'un autre lot de projets. Les habitants dans les zones rurales attendent avec impatience, l'entrée en fonction desdits projets pour commencer à travailler et à améliorer, par conséquent, leurs revenus. L'année écoulée et malgré les perturbations enregistrées dans toutes les régions, les promoteurs n'ont pas abandonné leurs projets puisque les services de l'agence avaient enregistré (toute l'année) une valeur totale des investissements de l'ordre de 476.8 MD, ce qui correspond à un taux de croissance dans les catégories «B» et «C» de 5.8% par rapport à l'année 2010. Pourtant, la contribution des sociétés de mise en valeur et de développement agricole en 2011 était faible se limitant à 5.9 MD au lieu de 24.8 MD en 2010. La répartition des projets montre clairement que le secteur de l'aquaculture accapare la part de lion dans la mesure où la valeur de l'investissement y afférente est de 85.8 MD avec un taux de croissance de 44.7% par rapport à 2010. Ces investissements devraient donner lieu à la création de 18 projets dans les gouvernorats de Bizerte, Nabeul, Sousse, Monastir et Mahdia. Les projets d'aquaculture vont renforcer l'offre en produits de la pêche et contribuer à réguler les prix dans les marchés. Même les régions intérieures seront approvisionnées en produits de pêche qui seront transportés par des camions frigorifiques. Les investissements dans le domaine de la pêche côtière ont atteint 19.2 MD, soit une hausse de l'ordre de 53.6% par rapport à 2010. Cet accroissement est imputé à l'approbation des investissements dans des projets de mise à niveau des unités de pêche dans les gouvernorats de Nabeul, Monastir et Sfax. Les promoteurs doivent disposer d'unités solides et bien équipées afin qu'ils puissent pêcher dans le large avec les meilleures conditions de sécurité. D'autre part, les investissements agréés au profit des jeunes promoteurs sont passés à 57.8 MD en 2011 contre 48.4 MD en 2010 soit une croissance estimée à 19.4%. Bien formés dans le travail de la terre, ces jeunes sont en mesure d'exploiter les parcelles mises à leur disposition en faisant travailler d'autres jeunes sans emploi.