Une bonne équipe, c'est d'abord une défense solide. Celle d'EGSG a encaissé jusque-là 22 buts... La victoire face au CAB a dissipé un tant soit peu les nuages, la défaite contre les Khalladis a replacé les choses à la case départ. En s'inclinant devant l'ESBK, les Gafsiens concèdent leur 7e défaite de la saison et c'est la première depuis l'arrivée de Ben Yahia avec un score pareil. Avec 22 buts encaissés, la défense est montrée du doigt mais ce n'est nullement la principale défaillance, et la dernière sortie à Béni Khalled a mis à nu les limites de l'équipe pour imposer son jeu et revenir dans le match. Et même si le capital-points est assez réconfortant ,des questions pertinentes se posent et le public gafsien se trouve ballotté d'une journée à l'autre en passant de l'euphorie de la victoire à la déception de la défaite. Seul compartiment constant depuis l'arrivée de Ben Yahia, la défense a constitué le maillon faible de la chaîne. Certes, Bouhouch n'était pas de la partie face à l'ESBK mais on ne peut imputer cette débâcle à l'unique absence de ce joueur qui, force est de le reconnaître, représente un gage de sécurité dans le jeu aérien. Le staff technique ne peut assumer les dégâts, faute d'une marge de manœuvres qui empêche un éventail de choix et des correctifs à opérer. Quatuor-clef Bouhouch, Bannani, Camara et, à un degré moindre, Cissé, un quatuor parmi lequel Ben Yahia devra puiser pour apporter les réajustements nécessaires et remodeler sa charnière centrale, et ce n'est nullement une sinécure. La réussite d'un club passe par une défense solide, et ce chiffre alarmant dénote à notre avis une défaillance au niveau du placement des joueurs, comme ce fut le cas sur les trois buts encaissés dimanche dernier, qui les contraint à accuser un retard devant les attaquants adverses mais aussi de la qualité intrinsèque des défenseurs à disposition, et c'est là ou réside la problématique. Le même constat s'identifie aussi à cette faiblesse affligeante sur le flanc gauche qui a constitué un passage libre pour les adversaires, avec deux latéraux limités et lents dans le repli (Nçaïbi et Rhouma) qui se sont relayés sur le poste et, seul Bouzidi sur le flanc symétrique a été satisfaisant. Et pour pouvoir avancer, il faut se remettre continuellement en question.