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Lumières et peinture
Vendanges
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 05 - 2012


Par Hamma HANACHI
Incontestablement, il est le peintre des tourments de l'âme. Vincent Van Gogh, le plus célèbre des peintres, est le sujet cette semaine du documentaire «Un soir au musée» de Laurence Piquet sur France 5. Titre : Sur les traces de Van Gogh : mythe et vérités. Questions récurrentes, l'artiste exalté était-il maudit, était-il fou? Des spécialistes répondent. Départ de l'enquête au lieu de sa naissance, au Pays, Bas. Nienke Bakker, auteur de Van Gogh et Montmartre raconte les échecs successifs, fils de pasteur, vocation spirituelle, prêche dans le Borinage en Belgique. A 30 ans, il peint des artisans, des paysans au travail, sa palette est sombre. La grisaille et l'ennui de la campagne hollandaise le poussent à Paris, alors l'épicentre de l'art, rencontre avec les impressionnistes, des amitiés sûres, Emile Bernard, Toulouse Lautrec, Paul Signac, se rend souvent au carré du Louvre, il admire particulièrement Rembrandt, Millet et Franz Hals et aime par-dessus tout, les estampes japonaises. Insatisfait, il part à la rencontre de la lumière, cap sur la Provence. Commence sa période arlésienne : «La maison jaune», «La chambre à coucher» et «Les tournesols», beaucoup de jaune sur les tableaux. «Je peins cette haute note jaune», dira-t-il. Arles sera son Japon. Période féconde, il y peint 300 tableaux. Dans ses lettres, il décrit les oppositions violentes entre les couleurs, ses émotions, ses intransigeances, son rapport à la nature.
Crises, disputes, automutilation, le lobe de l'oreille coupée et offert à une prostituée. Il est interné à St Rémy. Est-il fou? Dr Jean Marc Boubon, psychiatre, donne son diagnostic. «Un trouble bipolaire, et deux addictions, tabac et absinthe, la folie peut libérer et déranger...» Condamné au malheur ? «Il se condamne à vivre seul parce qu'il aime trop les gens, c'est un peintre qui cherche désespèrement la reconnaissance». Est-il asocial ? «Plutôt intraitable, il détestait la médiocrité»
Dernière escale, Auvers-sur-Oise, 70 jours, 80 toiles, amitié avec le docteur Gachet, vitesse d'exécution des toiles. «Il frappe la touche juste au moment juste». Jusqu' à sa mort il aura cherché un sens à sa vie. Plus de 2.000 tableaux en 10 ans d'activité. Pourquoi, plus d'un siècle après, Van Gogh, provoque-t-il autant de passions ?
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Retour à Néjib Belkhodja, artiste plasticien. Cinq ans qu'il nous a quitté, aucune célébration officielle. L'année prochaine, qui sait ? Acteur majeur du renouveau de la peinture en Tunisie, il a rompu d'une façon radicale avec l'héritage de la peinture coloniale. Père zeitounien, mère hollandaise, sa peinture à notre sens est nourrie à ces deux mamelles, l'influence visible, et affirmée de Piet Mondrian, peintre batave et les images des médinas de son enfance, la proposition est à creuser. Le choix des sujets, la médina, le patrimoine architectural, ou le tracé calligraphique ne sont que des prétextes pour introduire la rupture avec la figuration. Belkhodja a ignoré les portraits, les paysages et autres représentations de la nature. Son souci majeur : la peinture qui se suffit à elle-même, forme, couleur et composition. Résultat, des centaines d'œuvres géométriques, fascinant. A force de préférer la difficulté que pose l'art à la facilité du sujet séducteur, il a sciemment évité les socles de la peinture occidentale. «Aucune matière ne peut être intelligible sans ombre ni lumière», affirme Léonard de Vinci. L'ombre et la lumière, le clair-obscur, l'embrasure, les ouvertures, les rais, les spectres, les halos et autres artifices sont absents de la peinture de Belkhodja. Sa préoccupation, sa recherche est gouvernée par une idée de la modernité.. Une modernité forcément cosmopolite.
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Noureddine Khayachi, artiste-peintre (1918-1987) devrait être ravi : la rue qui fait vivre son nom à la Marsa a été fermée à la circulation et ouverte aux expressions artistiques. A l'occasion du centenaire de la mairie, Efesto, un collectif d'art contemporain, a initié dimanche la manifestation intitulée « Tsaw'ART », des performances, des slams, exécution d'esquisses et tableaux in situ, photographies, dessins, l'art de et dans la rue (street art), la rue en fête comme lieu de plaisir, de récréation et d'émancipation, la rue espace d'apprentissage de culture et de citoyenneté. Des spectateurs qui participent, des curieux, des enfants, une journée durant l'espace leur appartenait. L'art est la meilleure façon d'unir les grands aux petits, les artistes aux amateurs, visiteurs, résidents, passants et créateurs en liberté et en dialogue hors des contingences et des a priori dogmatiques. De l'oxygène dans le quotidien pollué, qu'on se demande si d'autres villes moins nanties vont profiter des initiatives citoyennes d'Efesto.


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