Il ne peut pas ne pas parler de son club de toujours... Décidément, la récente victoire des Cabistes au stade d'El Menzah face à l'EST a remis le club nordiste au-devant de la scène sportive. La trêve de deux semaines a favorisé encore plus les commentaires. Relégués au poste de dauphins avec un retard de 7 points sur leurs concurrents espérantistes de Tunis, les Bizertins sont revenus à la charge, réduisant l'écart à un point seulement à 9 journées de la fin de la compétition. Ce sera passionnant à coup sûr d'autant que les mêmes écueils attendent aussi bien les uns que les autres. Mais le CAB a-t-il vraiment les moyens pour pouvoir supporter la pression, l'endurance, les coulisses, les erreurs d'appréciation des arbitres... et que savons-nous encore! Il faudra être solide jusqu'au bout sur le plan mental. Le staff, dans son sens le plus large, qui entoure les joueurs «jaune et noir», saura, à n'en point douter, encourager, motiver et booster tout le groupe. Il est légitime, à ce stade de la compétition et au vu du classement actuel, de se mettre à rêver d'un titre. Ce sera difficile, tout le monde en convient du côté du stade 15-Octobre. «Mais le coup est jouable, dit Youssef Zouaoui, c'est une bonne chose pour l'équipe cabiste que de talonner le leader. Seulement, pour parvenir à la consécration, il y a encore des efforts à fournir et des progrès à réaliser. Je pense notamment à la culture tactique au niveau de la défense. Le positionnement de chaque défenseur doit être irréprochable. Ce qui n'est pas le cas encore comme en témoignent les buts encaissés contre l'ASM et l'ESHS à Bizerte même pour ne citer que ceux-là. Il faudrait une bonne lecture du jeu pour pouvoir anticiper sur le danger et éviter d'être pris de court. Voilà les domaines dans lesquels les camarades de Baratli peuvent évoluer encore», pense l'ex-responsable du club nordiste. «En revanche, le CAB possède des points forts inestimables, rares ailleurs. En effet, à Bizerte, l'ambiance est tellement familiale que chaque joueur et plus précisément les recrues se donnent à fond, ne trichent pas sur les efforts. La solidarité n'est pas un vain mot. On se sent très bien au CAB, club qui est désormais un passage obligé pour pouvoir mettre en branle ses qualités de footballeur. Ce fut le cas de Abdelkader Belhassen (COT), Tahar Larouaki (JSTébourba), Mohamed Khan (Grombalia), Coubadja, la saison passée Hichri et aujourd'hui Hadhria… Tous se sont épanouis dans la famille cabiste, donnant ainsi le meilleur d'eux-mêmes. Cela donne une équipe équilibrée à tous les niveaux et favorise le jeu collectif. Et c'est justement de ce jeu collectif que le CAB tire sa force», enchaîne-t-il. Interrogé sur une éventuelle participation à la Ligue des champions, Y. Zouaoui affirme : «Au cas où les Bizertins seraient qualifiés, il faudrait renforcer l'effectif pour espérer faire bonne figure. La Champions League, c'est du solide. On doit s'y préparer comme il se doit. Mais on n'en est pas encore là! Attendons voir!».