Les Kasserinois ont mis le cap sur Sousse pour préparer le match face à l'ESS L'enjeu l'a emporté sur le jeu. C'est ce qui reste d'un derby qui aurait pu constituer la fête du football dans le Sud-Ouest. Trop d'amour tue et l'ASK a été victime de son propre public. Une semaine après, les esprits se sont calmés et le club essaie, tant bien que mal, de panser ses blessures. En attendant la décision de la ligue professionnelle qui se réunira demain, le verdict risque de compliquer davantage la situation de l'ASK qui, en cas de défaite par pénalité, sera condamné à gagner lors de l'ultime journée et à attendre. Le club n'a plus son destin en main. Passé d'une rive à l'autre, le maintien de l'ASK tient plus du miracle que de tout autre chose, mais on continue à croire et à se faire une raison pour continuer à rêver. Staffs administratif et technique font contre mauvaise fortune bon cœur face à une situation qui requiert la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes. Kamel Zouaghi tient à transmettre à ses protégés cette lueur d'espoir qu'il garde encore : «On ne va pas revenir sur ce qui s'est passé même si je reste persuadé qu'on aurait pu gagner et voir l'avenir autrement. Maintenant, il faut composer avec la nouvelle donne. Nous allons aborder le dernier match avec l'intention de gagner en espérant une tournure des événements en notre faveur». De ces propos se dégage un brin d'optimisme. Mais les Aigles de Chaâmbi auront besoin d'autres choses. Avec un moral affecté suite aux incidents qui ont émaillé le derby de dimanche dernier, le bureau directeur s'est réuni avec les joueurs pour les aider à tourner la page et à voir «positif». Le temps n'est pas aux lamentations, et pour permettre au groupe de meilleures conditions de préparation, le bureau directeur a programmé un stage à Sousse qui démarre aujourd'hui.