L'ASK s'est forgé un caractère de battant. Encore faut-il capitaliser les points pour progresser au classement… On dit souvent que c'est dans la difficulté qu'on apprend. C'est apparemment le cas de l'ASK, pour qui, le nul concédé à domicile face à l'USM a laissé un goût d'inachevé. Cela dit, les aigles du Chaâmbi sont à créditer d'une mention pour leur réaction salutaire et leurs ressources. Entre les quatre défaites à domicile, au cours de la phase aller face respectivement à la JSK, le ST, ESZ et l'ESS et les résultats acquis en ce début de phase retour à domicile (avec 7 points sur 9 possible), le club de la ville des steppes est passé d'un extrême à l'autre. La grogne des supporters a cédé la place à l'optimisme. La sérénité s'installe et même les plus pessimistes ont exprimé une satisfaction relative, en dépit du nul concédé, après deux victoires acquises aux dépens de deux grosses cylindrées. Kamel Zouaghi est toutefois satisfait du rendement de ses joueurs‑: «J'ai eu peur après le deuxième but monastirien, d'autant qu'il est venu à un moment où la machine commençait à carburer. Je salue la force de caractère des joueurs qui nous a permis de glaner un point. Certes, nous sommes toujours en position de relégable mais la marge de progression est évidente, ce qui est de bon augure pour la suite du parcours. Le mental sera décisif à l'avenir et la manière sera reléguée au second plan… Il faut capitaliser les points… Notre situation n'est pas désespérée». Avec quatre matches à domicile et autant à l'extérieur, le coup reste jouable. Faut-il rappeler que l'ASK a réalisé un parcours performant lors des quatre dernières journées de la saison précédente avec 10 points qui lui ont permis de déjouer les pronostics et éviter le purgatoire. Bref, le club est sur la bonne voie. Et s'il y a encore des zones d'ombre, il y a aussi des points marqués, comme cette cohésion qui commence à prendre forme avec la rage de vaincre manifestée même s'il lui manque encore ce brin d'efficacité. Boulaâbi, l'élément stabilisateur Autre fait saillant, le plus apporté par Boulaâbi dans l'axe. Son métier et son calme font de lui l'élément stabilisateur du compartiment défensif. Avec Ben Ammar et Akremi comme latéraux, Zouaghi tient là une ossature avec des gages de sécurité. Aussi le (4-4-2) sera reconduit. La ligne médiane a ainsi apporté son lot de nouveautés dans l'évolution de l'équipe, avec le quatuor (Maâtoug, Trabelsi, Majboura et Mhadhbi) qui ont réussi leur reconversion‑: défendre puis construire. Mais c'est au niveau de la vitrine offensive que le staff technique devra puiser pour apporter les retouches qui s'imposent. Le duo de pointe (Mario-Rolland) n'était pas le choix idoine, d'autant plus que l'ASK n'a marqué jusque-là que 13 buts. Entre le palliatif et le correctif, les prochains jours se présentent sous les meilleurs auspices. Il faut œuvrer pour préserver ce tempérament «gagneur» et continuer à essayer d'autres formules pour remodeler le groupe. La prestation de dimanche dernier doit servir de repère pour un groupe qui présente des gages de réussite.