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S'orienter au sud sans perdre le nord !
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 06 - 2012

• Sur les marchés des pays du Golfe, «les produits tunisiens souffrent d'un problème de positionnement». En effet, ces marchés spécifiques demandent des produits de très haut de gamme qui se payent très cher, mais qui exigent un label international. Et des produits bas de gamme où la concurrence est rude avec les Asiatiques.
• «L'efficacité des contacts ciblés B2B nous encourage à les développer dans plusieurs marchés et dans plusieurs domaines».
Le rythme des échanges avec le reste du monde, notamment les exportations, est l'un des moteurs de la croissance économique. Le régime de ce moteur dépend des facteurs endogènes prévisibles et contrôlables, ainsi que d'autres, exogènes, dont on subit les conséquences. D'où, pour maintenir un rythme de croissance soutenu, il est primordial de trouver des issus à la production locale sur des marchés étrangers dynamiques. D'où le dilemme qui ne cessent de s'amplifier et qui porte sur l'orientation des efforts de promotion des exportations. Pour mieux comprendre la situation, on a contacté M. Riadh Attia, directeur central des études et de la comparaison des marchés au Cepex. D'abord, «il est évident que la crise en Europe, notre premier partenaire, se répercute sur les exportations tunisiennes», relève-t-il. Toutefois, l'analyse du directeur distingue deux aspects. Le premier, relatif aux produits exportés pour l'Europe et destinés à une consommation finale. A ce titre, toute baisse de la demande engendre une baisse des commandes. Par contre, pour l'autre aspect, celui des produits réexportés à partir de l'Europe, les donneurs d'ordre en quête de sources d'approvisionnement plus compétitives, plus réactives et fiables, peuvent placer davantage de commandes en Tunisie...
Mais en somme, la conjoncture difficile a pesé lourd sur les échanges. Pour les 4 premiers mois, plusieurs secteurs ont été touchés, à l'instar du textile, 5,9%. Mais, il est à signaler, qu'outre la conjoncture difficile, plusieurs dysfonctionnements structurels sont à remédier. En effet, certaines entreprises tunisiennes, saines et bien structurées, ont tissé de vrais «succes strories». Il rappelle que «ces entreprises s'implantent à l'étranger, développent des réseaux de distribution et créent des marques tunisiennes. C'est un acquis important». A cet égard, il précise que la mission du Cepex consiste en la promotion de l'image de la Tunisie. «Il faut rompre avec l'image du pays pas cher, de sous traitance et promouvoir l'image de la qualité, de la fiabilité et de la valeur ajoutée», martèle-t-il.
Statistiques à l'appui, le responsable souligne que sur les 156 marchés à l'export, les cinq premiers clients de la Tunisie détiennent les deux tiers des exportations tunisiennes. Face à cette concentration des marchés, le Cepex s'est inscrit dans une stratégie de diversification des marchés. Pour un meilleur ciblage, l'équipe dirigeante a adopté une démarche scientifique, qui consiste à croiser l'offre tunisienne avec la demande internationale tout en tenant compte de la taille du marché en question, de sa dynamique et de son accessibilité.
Cette démarche a distingué quatre clubs. Le premier club est constitué par les marchés stratégiques, notamment la France, l'Italie, l'Allemagne, mais aussi, la Libye, l'Algérie et les Emirats Arabes Unis, dont on doit consolider notre positionnement. Le deuxième club est constitué par les marchés à fort potentiel où on doit se positionner, à l'instar des deux Congo, de l'Ethiopie, du Rwanda, ainsi que le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Gabon. Le troisième est constitué par une dizaine de pays où notre part de marché mérite le renforcement. Et, le dernier club regroupe des pays, généralement lointains, où on peut s'attaquer à des niches du marché en présentant un nombre limité de produits. Pour ce faire, 68 actions pour cette année dont des participations à des foires et salons, des missions d'hommes d'affaires, des journées B2B. «L'efficacité des contacts ciblés B2B nous encourage à les développer dans plusieurs marchés et dans plusieurs domaines», relève le responsable.
Le fort potentiel de l'Afrique
Avec un milliard de consommateurs, un taux de croissance moyen de 5% et une population jeune, dont 43% ne dépassent pas les 15 ans, l'Afrique se positionne comme une nouvelle destination pour les affaires. Toutefois, les exportations tunisiennes demeurent limitées à quelques produits et sur des marchés classiques. Les recettes de 600.000 dinars sont réalisées principalement sur l'Ethiopie qui joue le rôle d'une plateforme commerciale de toute la région de la Corne de l'Afrique et quelques pays de l'Afrique de l'Ouest. Ainsi, il est naturel de s'interroger : qu'avons-nous fait pour bénéficier de l'essor des marchés africains? Surtout que tous les pays, qu'ils soient avancés, émergents ou en voie de développement, sont en concurrence pour se tailler une place de choix sur ces marchés prometteurs, dont certains sont tout simplement vierges. Les flux d'investissements témoignent de l'importance accordée à cette région du monde.
A cet égard, les efforts du Cepex ont pour objectif d'améliorer la visibilité sur ces marchés pour faciliter l'accès par le biais des actions intégrées et cohérentes. «Il est important de partir sur des bases solides, sur un bon relationnel permanent, d'où la nécessité de ressources supplémentaires, puisque le budget de 2,5 à 3 millions de dinars est très limité», déplore M. Attia.
Une nouvelle logique de partenariat avec les pays du Maghreb
Avec les pays maghrébins, les rapports évolueront d'une logique de marché vers une autre partenariat. S'agissant de la Libye, notre 4e marché, les importantes mutations n'ont fait que consolider les échanges. «Mais, après la stabilité du pays, il faudrait un nouveau partenariat en phase avec le nouveau modèle de développement du pays voisin», explique-t-il. D'ores et déjà «plusieurs pays offrent des solutions globales, clés en main» s'inquiète le responsable.
Pour ce qui est du Maroc, fort d'une expérience de longues années sur ce pays, il précise qu'«il y a un problème de perception du marché». Et d'expliquer : «Il est vrai que c'est un pays concurrent mais c'est un pays partenaire avec lequel on peut faire de la «coopétition». On peut collaborer tout en faisant de la compétition». Donc, le spectre des possibilités de complémentarité est large. Pour optimiser «il faut viser l'intégration industrielle, c'est-à-dire choisir une branche à développer en commun». Par exemple, la voiture Logan, fabriquée au Maroc, consomme entre 5 et 7% d'intrants tunisiens. Et tout développement du volume des affaires de la société marocaine engendre une hausse du chiffre d'affaires des fournisseurs tunisiens. Parallèlement, des potentialités se présentent pour la branche de l'aéronautique. «On doit recadrer le champ de coopération en focalisant sur certaines zones de complémentarités. Surtout que le cadre juridique favorable.», résume le professionnel.
Sur les marchés des pays du Golfe, «les produits tunisiens souffre d'un problème de positionnement.», remarque-t-il. En effet, ces marchés spécifiques demandent des produits de très haut de gamme qui se paye très cher mais qui exige un label international. Et des produits bas de gamme ou la concurrence est rude avec les Asiatiques.
Au Nord, des possibilités s'offrent dans les pays scandinaves demandeurs de produits de textile, de produits bios, et de certains produits du terroir. A l'Est, sur le marché serbe, certains produits tunisiens, comme les dattes, transitent par d'autres pays européens où il y a encore des potentialités pour l'huile d'olive. En plus, c'est un pays plateforme pour pénétrer des marchés de la Croatie et les pays du Balkan. Sans oublier le méga-marché russe où on réalise 30 millions de dinars d'exportations par an.


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