Situé sur le flanc sud du Cap Carthage et dominé par le village de Sidi Bou Saïd, le port éponyme se positionne comme l'un des ports les plus attractifs de Tunisie. Un potentiel qui demeure, toutefois, sous-exploité en tant que produit touristique. En effet, le port compte 420 anneaux dont 80% sont occupés par des Tunisiens, fait qui réduit sa capacité à accueillir les plaisanciers étrangers. En 2011, le port de Sidi Bou Saïd a subi les effets de la crise qui a touché le secteur touristique et n'a accueilli durant la saison estivale que 233 bateaux contre 450 bateaux et 1.200 passagers en 2010. Les bateaux qui accostent à Sidi Bou Saïd sont, généralement, de nationalité française, belge, italienne, anglaise, suisse, américaine, espagnole, allemande, hollandaise ou canadienne. Le temps d'escale moyen est de deux à quatre jours, précise M.Lotfi Henchiri, adjoint du capitaine du port. S'agissant des services offerts, il y a notamment, l'accès à l'eau potable et à l'électricité,un accès à Internet, un atelier de réparation, une station carburant et une école de voile. Des services qui demeurent rudimentaires et ne peuvent rivaliser avec ceux offerts par les grands ports de plaisance en Méditerranée et ailleurs. Le cas du port de Sidi Bou Saïd n'est pas isolé. En effet, les six ports de plaisance tunisiens continuent à souffrir d'une pauvre infrastructure qui entrave le développement optimal de ce créneau ( tourisme de plaisance) à qui on prédit, pourtant, un avenir radieux. A rappeler, à ce propos, que la Tunisie compte 1.350km de côtes et qu'elle jouit, de par sa proximité avec le continent européen, d'une situation géographique stratégique. Actuellement, elle dispose de six ports de plaisance d'une capacité d'accueil totale de 2.150 postes d'accostage. Deux grands ports sont en cours de réalisation, il s'agit de la marina de Gammarth et de Cap 3000 à Bizerte. Les prix d'accostage proposés dans les ports tunisiens demeurent nettement inférieurs à ceux des ports du nord de la Méditerranée, option qui pourrait attirer davantage les plaisanciers étrangers, mais qui demeure insuffisante pour un vrai décollage de cette activité. En effet, la Tunisie ne représente que 1% de l'activité plaisance en Méditerranée, fait qui laisse conclure que des efforts sont encore à faire pour mieux commercialiser le produit tunisien et améliorer les services offerts dans nos ports.