• Arrestation de quelque 2.087 malfrats en une semaine. Bilan en hausse par rapport à la semaine précédente • 1.140 recherchés dans les filets des rafles On l'a dit dans un précédent article, et on le répétera avec autant de plaisir que de satisfaction: la police nationale a repris du poil de la bête. Elle maîtrise désormais son sujet, et l'on peut ajouter que ses déboires et son malheureux passage à vide engendrés par les effets de la révolution ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Les chiffres, pour en avoir le cœur net : pas moins de 2.087 malfrats ont été arrêtés au cours de la seule semaine allant du 16 au 22 juin. Parmi eux, on a recensé — ce qui est davantage réconfortant — quelque 1.140 personnes recherchées pour divers délits. Les détenus évadés des prisons ont eu également leur... part du gâteau, avec la mise hors d'état de nuire de 7 fugitifs qui ne courent donc plus. Le reste du bilan des arrestations est répertorié ainsi: 155 pour vols (à l'arraché et avec effraction), 117 pour consommation et trafic de drogue, 240 pour actes de violence et 46 pour vente illicite de boissons alcoolisées. Revoilà les rafles Ce bilan, incontestablement flatteur par les temps qui courent, revêt une telle importance qu'il ne tient pas compte du bilan des arrestations (non encore établi) réalisé par les unités de la Garde nationale, elles aussi en verve ces jours-ci, jubile-t-on du côté de leur QG à l'Aouina. Ce net regain d'efficacité dans les rangs de nos policiers a été, en grande partie, engendré par l'intensification des rafles. Celles-ci, jusque-là conjoncturelles, voire occasionnelles, sont devenues dernièrement plus fréquentes, presque quotidiennes et, par-dessus tout, de jour comme de nuit. Bénéficiant, de surcroît, d'un suivi de tous les instants de la part du ministre de l'Intérieur en personne et du patron de la police nationale, Taoufik Dimassi, ces rafles ne se sont pas contentées de «frapper» dans les villes et les axes routiers. Elles ont aussi ratissé large dans les quartiers populaires, base arrière de prédilection des bandits et autres repris de justice. D'où le démantèlement de plusieurs gangs dangereux qui sévissaient particulièrement dans le district de Tunis. C'est pourquoi, on ne le dira jamais assez, seule la formule des rafles quotidiennes fait recette en matière de lutte contre l'insécurité. Et c'est encore grâce à elle que le citoyen pourra... retrouver goût à la vie. Atouts majeurs Par ailleurs, il s'est avéré que deux autres atouts majeurs ont favorisé la réussite de ce bilan, à savoir: — Primo : les policiers sont désormais autorisés à se défendre, en cas de nécessité urgente établie. Droit dont ils étaient, jusqu'ici, privés et qui leur a maintenant donné des ailes et une plus large marge de manœuvre. — Secundo : l'apport de l'armée dont l'implication, de plus en plus fréquente, dans les descentes policières a eu son effet dissuasif. Mais, attention, pas question de céder au triomphalisme, étant donné que nos agents de l'ordre dont on salue, au passage, la bravoure et le sens de la responsabilité, sont appelés à appuyer sur l'accélérateur afin de réussir la saison la plus difficile, celle de l'été, connue traditionnellement pour la multiplication des crimes et des actes de banditisme. Bon vent !