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Un dialogue qui intervient trop tard
Concertations tous azimuts du Dr Marzouki
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 07 - 2012

Les concertations entreprises par le président de la République avec les représentants des partis politiques, qu'ils appartiennent à la Troïka au pouvoir ou à l'opposition, obéissent-elles, au plan de la forme, à un cadre juridique prévoyant l'organisation de telles rencontres en cas de crise ?
Ces rencontres peuvent-elles aboutir à des solutions concrètes, quand on sait que les prérogatives du président de la République sont limitées en comparaison de celles dont bénéficie le chef du gouvernement ?
Le chef de l'Etat a-t-il, effectivement, les moyens qui peuvent lui permettre de concrétiser les promesses qu'il pouvait faire aux responsables politiques avec lesquels il est en train de dialoguer ?
Ce dialogue ne devait-il pas se tenir, comme l'a souligné Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, au sein de la Troïka qui dispose de ses propres mécanismes pour régler ses problèmes internes ?
Toutes ces interrogations dominaient, hier, le paysage politique national et appelaient les commentaires et les réactions des acteurs de la vie politique nationale qui estiment, dans leur majorité, que «ce dialogue est important, mais malheureusement, il intervient trop tard et dans des conditions où l'on sent le parfum de la campagne électorale anticipée au détriment de l'intérêt national».
Une tentative vouée à l'échec
Jedidi Sebouii, constituant, élu sur les listes d'El Aridha Achchabia, commence par préciser : «Les concertations n'exigent pas de cadre juridique quand l'intérêt national l'impose. Seulement, le dialogue qui se déroule actuellement sous la supervision du président de la République arrive trop tard et je n'y décèle aucune utilité. Je n'y vois qu'une tentative de séduire certains partis de l'opposition, d'essayer de les pousser à épouser ses idées et de vouloir donner à l'opinion publique l'image d'un président fédérateur.
C'est une tentative vouée à l'échec dans la mesure où il n'a recouru à la concertation avec les partis de l'opposition qu'après avoir compris que le gouvernement l'a dépossédé de ses prérogatives aussi limitées soient-elles.
Au sein d'El Aridha, nous appuyons tout dialogue sérieux et crédible. Malheureusement, les manœuvres de Marzouki ne sont en réalité qu'une campagne électorale avant terme».
Et Jedidi Sbouii de poursuivre : «Pour ce qui est de la déclaration de Rached Ghannouchi sur les mécanismes de résolution des conflits au sein de la Troïka, je pense que tous ceux qui suivent l'évolution de la vie politique nationale savent que ce sont les idées et les orientations d'Ennahdha qui sont appliquées au sein de la Troïka et qu'il n'y a point de dialogue ou de concertation au sein de la coalition gouvernementale. D'ailleurs, s'il y avait réellement un mécanisme de coordination ou de résolution des différends comme le prétend Rached Ghannouchi, nous ne serions jamais engloutis dans la crise actuelle.
Le dialogue et la concertation ne sont, en réalité, qu'un slogan creux qui cache la mainmise d'Ennahdha et sa tendance à tout faire».
«Aujourd'hui, précise-t-il encore, la Tunisie est entrée dans une étape de turbulences graves. Nous avons peur réellement pour l'avenir de notre pays et nous pensons que la présence en Tunisie du Dr Hachemi Hamdi, président d'Al Aridha, est plus que jamais à l'ordre du jour».
Le dialogue devait être la règle et non l'exception
Azad Badi, porte-parole du groupe «Wafa» au sein de la Constituante (les dissidents du CPR dirigés par Abderraouf Ayadi), estime, de son côté, que «les concertations menées par le président Marzouki s'insèrent, en réalité, dans une plate-forme politique particulière marquée par les tiraillements entre les deux présidences de l'exécutif.
Nous n'avons pas besoin d'une telle crise pour choisir la voie du dialogue. Nous aurions préféré que ce dialogue soit périodique et dans un cadre réellement participatif. Malheureusement, ces concertations se déroulent avec un partenaire qui ne dispose pas d'attributions effectives et qui ne peut, en aucune manière, contribuer à la résolution des problèmes posés. Et c'est la raison pour laquelle, nous avons décidé de ne pas participer à ce dialogue».
Y avait-il des mécanismes internes pour la résolution des problèmes au sein de la Troïka?
«Pour être franc avec l'opinion publique, il faut reconnaître qu'il n'y avait aucun mécanisme de concertation ou de coordination au sein de la Troïka. Il n'y avait aucun débat sur les questions stratégiques, on dialoguait, plutôt, sur le partage des postes ministériels. Ce non-dialogue a abouti inévitablement à la crise actuelle et au bras de fer opposant Jebali à Marzouki.
Ce que nous vivons actuellement est une campagne électorale avant terme, aux dépens des intérêts supérieurs du pays».
Des concertations qui peuvent être utiles
Abdelwaheb Hani, président du parti Al Majd (qui n'a pas été convié par le président Marzouki à participer aux rencontres de dialogue entamées lundi et qui se sont poursuivies hier), considère qu'il «n'y a pas, en fait, un cadre juridique pour ces concertations qui restent informelles mais utiles à la recherche d'un compromis, ô combien nécessaire aujourd'hui pour la réussite de la transition démocratique. Le chef de l'Etat reste le garant de la cohésion nationale et de la paix civile et sociale.
Il a l'obligation d'appeler au dialogue et d'opérer les consultations nationales lorsque cela s'impose. Notre parti Al Majd a déjà appelé le chef de l'Etat à organiser une consultation nationale avant de décider de l'expulsion de l'ambassadeur syrien à Tunis. Nous pensons qu'il faut dépasser la ségrégation appliquée par le régime déchu entre partis représentés au sein de la Constituante et partis n'ayant pas de sièges.
Le principe de la concertation devrait tendre à la recherche d'idées pour sortir de la crise, loin des affinités idéologiques, politiques ou régionales».
Le président d'Al Majd précise encore : «Ces concertations peuvent apporter des idées novatrices à même de dépasser la crise actuelle. Nous appelons le Dr Marzouki à tirer les conclusions à la suite de la cascade de démissions au sein de son cabinet et nous lui rappelons la nécessité de choisir le principe de la compétence au détriment de celui de l'allégeance».
Les coalitions sont toujours difficiles à gérer
Sahbi Attig, chef du groupe parlementaire d'Ennahdha à la Constituante, est d'avis que «le président de la République n'a pas besoin de cadre juridique pour consulter les responsables politiques, qu'ils appartiennent à l'opposition ou à la coalition. Il a pleinement le droit d'élargir au maximum ses consultations et concertations».
Le responsable nadhdhaoui tient à préciser que «les coalitions au pouvoir sont toujours difficiles à gérer, d'autant plus qu'en Tunisie nous sortons à peine d'une longue période d'opinion unique, d'absence de transparence, d'empêchement des institutions constitutionnelles d'exercer leurs fonctions et de mise à l'écart de l'information».
Pour ce qui est des mécanismes de gestion des conflits au sein de la Troïka, Sahbi Attig fait remarquer qu'il existe «un haut comité de coordination des partis de la coalition qui se réunit régulièrement, examine les conflits et propose les solutions appropriées».
Quant à Mohamed Bennour, porte-parole d'Ettakatol, il estime «qu'il et normal que le président de la République écoute les partis politiques, sonde leurs avis sur la crise actuelle et élargisse le dialogue national au maximum».
Pour ce qui est des dissensions entre le gouvernement et la présidence, il pense que «l'étape par laquelle passe notre pays appelle les trois présidences à davantage de cohésion et d'entente et à privilégier le dialogue afin de résoudre les conflits de parcours. D'ailleurs, le haut comité de coordination des partis de la coalition a été créé pour gérer ce genre de différends et nous y avons, déjà, traité pas mal de problèmes».


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