Des centaines de camions chargés d'ovins, de bovins et de camélidés avaient franchi illégalement la frontière tuniso-libyenne, surtout du côté de Dhéhiba, au cours des mois précédents. Malgré le renforcement de la surveillance, ils parvenaient à accomplir leur mission avec la collaboration de contrebandiers libyens et en empruntant des pistes agricoles et sahariennes à la limite du praticable. C'était la raison pour laquelle les prix de la viande rouge avait beaucoup augmenté. D'autres, en revanche, n'échappaient pas au contrôle et rebroussaient chemin pour vendre leurs animaux dans les villes du sud. Ces derniers jours, ces véhicules transportant le bétail et parcourant les quartiers de la ville de Zarzis, à titre d'exemple, sont de plus en plus rares. Une source digne de foi du CRDA de Médenine nous a appris qu'une circulaire émanant du ministère de l'Agriculture et adressée aux commissariats régionaux à l'agriculture et aux services concernés du ministère de l'Intérieur vient d'être mise en application, à partir du 23 juin. Elle exige l'obtention d'une autorisation au profit de ces transporteurs. Un certificat délivré à la délégation d'origine et qui contient tous les renseignements nécessaires comme l'identité du chauffeur, la ville d'origine, la destination, l'immatriculation du véhicule, le nombre de têtes transportées,etc. Cette procédure administrative a facilité, en quelque sorte, la mission des gardes-frontières et diminué le nombre de ces marchands clandestins qui venaient des villes de l'intérieur du pays, à l'instar de Kasserine, Gafsa, Kairouan, Sidi Bouzid et Siliana. Une mariée et son père succombent à leurs brûlures Le drame s'est produit, la semaine écoulée, dans la localité de Hassi Jerbi, à proximité de la zone touristique de Zarzis, lorsqu'un marin-pêcheur a voulu faire entrer un canoun enflammé sans faire attention à la présence d'un bidon d'essence dans un coin de la salle. Le feu s'est vite déclaré et s'est propagé dans la demeure qui contenait un tas de filets de pêche et des matelas en mousse. En tentant d'éteindre l'incendie et lutter contre les flammes, l'homme et sa fille qui préparait son mariage ont subi des brûlures de troisième degré. Transportés d'urgence à l'hôpital régional de Zarzis, ils ont été transférés à Ben Arous. Mais malgré les soins qui leur ont été prodigués, ils ont fini par rendre l'âme. La fête de mariage de la fille prévue initialement s'est transformée en deuil dans une habitation carbonisée. Srtgm : fin du sit-in et reprise du travail Les employés de la société régionale de transport du gouvernorat de Médenine exerçant à Zarzis et Djerba ont repris le travail au grand bonheur des employés dans le secteur de l'hôtellerie qui étaient contraints de dresser des tentes, les jours précédents, dans les environs de la zone touristique de Midoun qui compte le plus grand nombre d'unités touristiques, non pas pour observer un sit-in à leur tour, mais pour y passer la nuit, parce qu'ils ne pouvaient se permettre de payer un taxi quotidiennement pour rentrer à Houmt Souk, Ajim ou Zarzis. Les touristes ont également bien accueilli la nouvelle, dans la mesure où ils veulent visiter Guellala, Houmt Souk, des souks hebdomadaires et d'autres sites et villes avoisinantes. Quant aux négociations, elles ont été interrompues entre les employés qui revendiquent le départ de certains fonctionnaires et la direction qui rejette cette demande. A ce propos, nous avons appris qu'une délégation s'est rendue à Tunis, pour essayer de résoudre le problème à un autre niveau...