«Les pays musulmans, débarrassés du despotisme, doivent définir une démocratie avec la religion qui est chez eux, ce qui est un difficile débat pour aboutir à une démocratie», a indiqué vendredi, à Tunis, Daniel Cohn-Bendit, président du groupe des Verts/alliance libre européenne au Parlement européen. Lors d'une conférence organisée par le Centre des études méditerranéennes et internationales (Cemi) sur le thème «Vieilles démocraties et Printemps arabe», Cohn-Bendit a souligné que «dans une démocratie où la religion joue un rôle de pivot, il y a une difficulté démocratique». Le député européen a relevé qu'«en Tunisie, la responsabilité signifie créer des espaces politiques convergents entre espace politique religieux et espace politique laïque». «L'histoire a montré que la séparation entre l'Eglise et l'Etat a été difficile mais elle s'est faite», a-t-il rappelé. «Dans une démocratie, il faudrait que chaque force politique sache et puisse défendre la liberté d'expression de l'autre», a-t-il fait remarquer, estimant par ailleurs que «les laïques ont perdu en Egypte et en Tunisie car ils n'étaient pas proches des couches les plus défavorisées et n'ont pas eu l'intelligence de faire une coalition».