• Les prix élevés dans les cafés sur la plage ne découragent pas les visiteurs à les fréquenter en nombre important • Le commerce anarchique gagne plusieurs artères dans la ville de Hammam-Lif pour proposer des articles à prix abordables Les lieux de loisirs sont très recherchés au cours de la saison estivale et le mois de Ramadan. C'est une aubaine pour certains promoteurs afin de faire des bénéfices avec des moyens du bord simples. Ainsi, la plage constitue le lieu de prédilection de ces promoteurs qui installent leurs manèges et leurs cafés-restaurants avec tous les accessoires d'usage afin d'attirer le maximum de clients qui ne semblent pas très regardants question prix. En effet, un simple café turc coûte jusqu'à 1d,500 – pourtant pas toujours bien chaud –, alors qu'une cannette de boisson gazeuse est proposée à 2 dinars! Malgré cette hausse des prix inexpliquée, les familles viennent nombreuses pour se rafraîchir près de la plage, prendre même un bain pendant la nuit vu la chaleur étouffante et consommer. Rappeler à l'ordre les contrevenants Ces promoteurs ne chôment pas pendant le jour, dans la mesure où ils proposent une place sous le parasol à 2d,500. C'est un commerce florissant pendant une période de l'année où les gens cherchent un coin de plage sous l'ombre. Il y a même des touristes qui font partie de ces clients qui n'ont pas un grand choix dans ce domaine. Le soir, après la rupture du jeûne, les activités se poursuivent à un rythme infernal. Sur la plage de Hammam-lif, des promoteurs ont installé leurs cafés et leurs manèges. L'animation est à son comble dans cette zone balnéaire qui attire chaque année à pareille période des milliers de visiteurs qui ne sont pas uniquement des habitants des environs, mais aussi des gens qui viennent des autres délégations situées dans le Grand-Tunis. Si certains gérants des espaces de consommation servent des plats ou des boissons répondant aux règles d'hygiène, d'autres, par contre, font fi de ces règles malgré les prix élevés. En effet, les produits de consommation sont parfois servis dans des ustensiles nettoyés à la va-vite. Peu de consommateurs se plaignent de cet état de fait. L'essentiel, pour eux, est de passer une agréable soirée, même si les produits consommés sont servis dans des assiettes mal rincées. Mais les vendeurs des produits de consommation ne se trouvent pas uniquement sur la plage. Dans les rues environnantes, certains vendeurs ambulants proposent des crêpes et des grillades. D'où la nécessité de renforcer le contrôle d'hygiène afin de rappeler à l'ordre les contrevenants qui ne semblent pas près de donner l'importance qu'il faut à cet aspect. Le laisser-aller est responsable de cette anarchie dans tous les secteurs, même dans celui du prêt-à-porter. Toujours à Hammam-lif, et à quelques mètres de la plage, plusieurs vendeurs ambulants d'articles de prêt-à-porter ont également installé leur «boutique» en pleine rue qui ressemble désormais à un souk. Des articles pour femmes et enfants sont proposés dans des étals à côté des boutiques dont certains ne connaissent pas, il est vrai, une grande affluence. Les vendeurs ambulants proposent des prix plus bas pour attirer les clients qui ont le droit de marchander en vue de les abaisser davantage. C'est une occasion en or pour les parents qui se préparent déjà à acheter les habits de l'Aïd pour leurs enfants. Et si les boutiques sont désertées par les clients, c'est que les prix sont vraiment hors de portée, dans la mesure où un simple tricot en coton émaillé est écoulé à 42 dinars! Pour les enfants, des manèges sont de service sur la plage. Les enfants en raffolent et viennent nombreux se divertir. Les prix sont, certes, à la portée – de 500 millimes à 1 dinar – mais le hic se situe au niveau de la sécurité. Les équipements utilisés sont assez usés et peuvent céder à n'importe quel moment. Les balançoires ne sont pas dotés, par exemple, de ceinture de sécurité. L'autre fois, la roulotte à voitures est tombée en panne et il a fallu restituer l'argent aux clients qui avaient déjà acheté leur billet. Malgré ces quelques défaillances, l'animation dans cette zone connaît comme chaque année à pareille période un dynamisme particulier. Les va-et-vient sur la corniche ne se terminent qu'à une heure tardive. Les promeneurs ont à leur disposition tout ce qu'ils cherchent pour se distraire dans un climat bon enfant. La propreté des artères constitue aussi une autre défaillance surtout que les points noirs ne cessent de se multiplier malgré l'existence de corbeilles débordant d'ordures. C'est que certains citoyens se débarrassent de leurs déchets à tour de bras sans vraiment se soucier de l'aspect propreté de la ville.