Les voies classiques restent, pour les bacheliers, les filières qui leur sont offertes par les institutions d'enseignement supérieur savoir, à savoir les facultés, les écoles supérieures ou les Iset. Mais cela n'empêche pas ces futurs étudiants d'éviter les sentiers battus en optant, entre autres, pour des établissements privés. La Tunisie compte 40 institutions avec 15.000 étudiants. Ces derniers préfèrent y poursuivre leurs études parce qu'ils n'ont pas eu le choix voulu lors de l'orientation. D'autres parce qu'ils veulent un enseignement plus ouvert et plus souple. D'autres, enfin, ayant épuisé leurs cartouches, n'ont plus la possibilité de continuer dans l'enseignement public. Dans ces institutions, les bacheliers, par exemple, peuvent s'inscrire et réaliser un cursus universitaire normal. L'Etat veille à ce que l'enseignement dispensé dans ce secteur soit conforme à celui de l'enseignement public. C'est, peut-être, une question de moyens qui peut faire pencher la balance d'un côté plutôt que de l'autre. Les frais d'inscription par an ne sont pas à la portée des familles modestes. Bien que certaines consentent des sacrifices pour envoyer leurs enfants faire des études supérieures dans le secteur privé. Les tarifs varient de 2000 à 11.000 dinars par an. Cela dépend, bien sûr, de la spécialité choisie. Il est vrai que le niveau des diplômés de ce secteur n'est pas loin de celui du public. On estime, même, que certains des diplômés (dans des filières telles que les filières de médecine ou paramédicales) sont les plus sollicités par les employeurs. Il existe aussi une autre possibilité pour de nombreux bacheliers : ce sont les études à l'étranger. Dans ce cas, les parents n'hésitent pas à débourser des sommes importantes dans des études de médecine dans des pays d'Europe de l'Est ou au Canada. Les résultats ne sont pas toujours garantis et la qualité des enseignements n'est pas toujours au rendez-vous. Et ce, malgré la publicité très tapageuse que l'on fait chaque année autour de ces institutions. Aussi le conseil que l'on peut donner aux parents est-il de faire leur petite enquête avant de s'embarquer dans des aventures à risques. Certains étudiants, qui ont tenté l'expérience, ont été très déçus. Ils se disent victimes de mesures discriminatoires et de mépris dans ces pays. Certes, les écoles françaises et allemandes qui reçoivent nos lauréats du Bac pour des sessions préparatoires ne sont pas à mettre dans le même panier. Ces études sont garanties par des accords entre Etats. Il y a, toutefois, des filières auxquelles on ne pense pas beaucoup. Par exemple nous avons l'Ecole normale supérieure dont on parle peu. Pourtant elle est restée pendant plusieurs années une référence dans le niveau d'enseignement qu'elle dispensait. Durant ces dernières années, elle a connu certaines vicissitudes. L'Ecole normale supérieure est l'institution universitaire la plus ancienne, et le premier noyau d'enseignement supérieur moderne de la Tunisie indépendante. En effet, l'ENS a ouvert ses portes dès octobre1956. Le texte officiel de sa création, datant du 13 septembre 1958, lui donnait pour mission d'assurer la formation d'enseignants, de cadres et de chercheurs de haut niveau dont le pays avait un si grand besoin. D'un autre côté, l'Université Virtuelle de Tunis constitue un moyen complémentaire pour ceux qui veulent parfaire leur formation dans un domaine précis. Cet organisme est, en principe, ouvert devant tout détenteur d'au moins d'un diplôme du Bac. Il suffit de choisir le domaine de formation et de s'inscrire sur le site de l'UVT, ensuite déposer un dossier auprès de l'institution après avoir payé, par e-dinar, les frais d'inscription. Le suivi des cours n'est pas présentiel. Etudes à l'étranger : les frais de scolarité Si le choix de suivre des études à l'étranger est fixé, il faut savoir qu'il y a des possibilités de transfert des frais liés à ces séjours. Avec l'aval de la Banque Centrale, les banques peuvent assurer ces opérations. Les bénéficiaires de ces frais de scolarité sont les personnes physiques résidentes de nationalité tunisienne ou étrangère poursuivant leurs études à l'étranger (étudiants titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme universitaire, les handicapés inscrits dans des institutions spécialisées, les élèves autorisés par le ministère chargé de l'éducation à poursuivre leurs études à l'étranger). Les montants ont été fixés comme suit : 3.000 DT par an à titre de frais d'installation, 2.250 DT par mois à titre de frais de séjour ou la différence entre ce montant et celui d'une bourse ou d'un prêt universitaire. Les frais d'inscriptions et d'études hors frais du séjour, exigés par l'établissement d'enseignement étranger, tel qu'indiqués par tout document émis au nom de l'étudiant par ledit établissement. A.C.